Développement des transplantations et greffes : un levier structurant pour le système de santé en Algérie

Le développement des transplantations et greffes d’organes est "un levier" pour tout le système de santé en Algérie, a affirmé lundi à Alger la représentante de l’Agence française de la biomédecine (ABM), Stéphanie Boucher, relevant "la chance" de l’Algérie d’avoir inscrit cette question comme une "urgence et une priorité" de santé publique.

"Le développement  des transplantations et greffes d’organes est un levier structurant pour tout le système de santé en Algérie et profitera à l’ensemble des citoyens", a déclaré à l’APS,  la responsable de la coopération à ABM, en marge de  la Conférence sur la coordination hospitalière pour le prélèvement multi-organes sur donneur décédé.

Elle a estimé que de par "la complexité" de ce dossier, il s’agit d’une "problématique et d’une urgence de santé publique, non seulement pour l’Algérie mais également pour tous les pays, y compris celui qu’elle représente".

Se référant aux données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à ce sujet, elle a indiqué que les plus de 140.000 greffes effectuées de par le monde en 2012, répondaient à seulement moins de 10 % des besoins exprimés, tous les organes confondus.

Estimant que "la différence" réside dans les moyens dégagés par chaque Etat pour faire face à la problématique du manque de greffons, Mme. Boucher a relevé que "la chance de l’Algérie, est d’avoir inscrit celle-ci comme étant une urgence et une priorité de santé publique", ce qui démontre, selon elle, de l’existence d’une "volonté politique" pour la prendre en charge.

Tout en notant que les prélèvements et greffes d’organes relèvent d’un "projet de société", car interpellant outre les professionnels de la santé, le reste de la société, elle a insisté sur les volets de la communication et de la sensibilisation pour encourager cette activité, tributaire du don d’organes".

Mme Boucher a salué la coopération existant depuis 2012 entre l’agence qu’elle représente et le ministère de la Santé algérien, à travers l’Agence nationale des greffes (ANG), et concrétisée par la convention signée en avril dernier, à la faveur de la visite en Algérie du Premier ministre français, Manuel Valls. 

Ladite convention, a-t-elle expliqué, permettra de faire profiter l’ANG de l’expertise française, forte d’une quarantaine d’années, notamment en matière de prélèvements d’organes sur personnes en état de mort céphalique.

"Il s’agit d’une assistance notamment sur les plans de la réglementation et de la communication, à travers des formations organisées en France et destinées aux professionnels et aux institutionnels algériens", a-t-elle conclu.

APS

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