Dilma Rousseff affirme qu'elle ne démissionnera pas en cas de destitution

La présidente brésilienne Dilma Rousseff a promis de "continuer à se battre" pour revenir au pouvoir en cas de destitution, affirmant qu'elle ne démissionnera pas, dans une interview diffusée jeudi par la BBC, à quelques jours de sa très probable mise à l'écart.

"Nous allons continuer à nous battre pour retourner au gouvernement.

Nous allons résister, résister et résister", a martelé Mme Rousseff, interrogée mercredi par la chaîne d'information britannique à Brasilia.

"Ce processus de destitution est illégitime, illégal", a-t-elle ajouté, affirmant vouloir "lutter jusqu'au bout" pour son retour au pouvoir et "contre cette procédure d'impeachment".

"Ne comptez pas sur moi pour démissionner", a assuré Dilma Rousseff.

"Si je démissionne, la preuve vivante qu'il y a un coup d'Etat (...) disparaît."

"Je risque de ne pas assister aux jeux Olympiques comme présidente", a déploré Mme Rousseff. "La crainte que ce ne soit pas moi mais une personne qui a usurpé mon poste me laisse un sentiment de tristesse et d'injustice".

Après l'approbation, le 17 avril, de la procédure d'impeachment par le Congrès des députés, les sénateurs devraient approuver la semaine prochaine l'ouverture formelle d'un procès en destitution contre Mme Rousseff.

"Ils peuvent bien enquêter sur moi", a affirmé Mme Rousseff. "J'accepte n'importe quelle enquête, parce que je sais que je suis innocente".

Mais "même si l'on prouve plus tard que ces accusations étaient infondées, (...) le mal est déjà fait", a-t-elle regretté.

APS

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