Forum algéro-britannique sur l’investissement : signature prochaine de 3 accords de coopération

Trois accords de coopération vont être signés entre l’Algérie et la Grande-Bretagne dans les domaines fiscal, des échanges entre les chambres de commerce des deux pays et de l'éducation, a indiqué, dimanche à Alger, le ministre délégué britannique du Trésor, M. Greg Hands.

Il s’agit d’abord d’un traité de non double imposition entre les deux pays qui permettra "de renforcer la présence des entreprises britanniques en Algérie et vice versa", a-t-il précisé lors du 2ème forum algéro-britannique sur l’investissement.

Ce traité fiscal devrait entrer en vigueur en janvier 2017 en Algérie et en juin 2017 en Grande-Bretagne, a-t-il ajouté sans préciser la date prévue pour la signature des accords en question.

Le deuxième accord sera signé entre les deux Chambres de commerce et d’industrie des deux pays pour offrir à leurs opérateurs "un cadre de travail propice à l’échange et au partenariat".

Quant au troisième accord, il portera sur l’ouverture d’une école britannique internationale en Algérie, qui proposera un enseignement en langue anglaise et en offrant à ses élèves les programmes scolaires britannique et algérien, a-t-il détaillé.

Dans son intervention, M. Hands a affirmé que la coopération bilatérale, longue de plusieurs décennies, notamment dans le secteur de l'énergie, avait été "impulsée par les orientations du Président Abdelaziz Bouteflika qui avait invité le Premier ministre britannique, David Cameron, à renforcer la coopération avec l’Algérie en matière sécuritaire et de diversification économique"  essentiellement.   

Un premier Forum similaire s’est tenu à Londres en décembre 2014, en présence de près de 500 compagnies des deux pays, qui  été «un succès», d’où la décision d’organiser une deuxième édition, a-t-il relevé.

De son côté, l’Ambassadeur d’Algérie à Londres, Amar Abba, estime que le forum est un «moment fort» dans les relations entre les deux pays, et affirme que la coopération économique a été marquée ces dix dernières années par l’édification d’un partenariat multiforme allant au-delà du secteur traditionnel des hydrocarbures.

Il estime que la rencontre constitue une «excellente opportunité» pour les deux gouvernements d’évaluer l’état de la coopération économique bilatérale et d’identifier de nouveaux créneaux pour la renforcer davantage, mais aussi pour les hommes d’affaires, afin d’approfondir leurs contacts en vue de l’établissement de partenariats mutuellement avantageux.

Il est à noter que le Royaume-Uni se place parmi les premiers partenaires de l’Algérie dans l’industrie pétrolière et gazière, mais de nombreux autres secteurs de l’activité économique ont été investis par les compagnies britanniques qui interviennent également dans le cadre de contrats.

Le secteur bancaire a été le premier concerné, avec l’installation en Algérie de HSBC en 2007. 

De grands groupes de l’industrie pharmaceutique ont suivi en y implantant des usines de production de médicaments, tels que GlaxoSmithKline et Astra Zeneca.

Unilever, pour la production de détergents, a installé une unité à Oran, et dans l’industrie mécanique, l’anglo-américain Massey Ferguson a choisi Constantine pour la production de tracteurs, tandis que dans le domaine de l’élevage, une unité de production laitière britannico-irlandaise active dans le sud du pays, un domaine dans lequel les Britanniques détiennent un savoir-faire mondialement reconnu.

Les Britanniques manifestent, par ailleurs, un grand intérêt pour le créneau très porteur des Technologies de l’Information et de la Communication.

La coopération entre les deux pays se distingue aussi par l’obtention par les compagnies britanniques de nombreux contrats tels que la conception du nouveau terminal de l’aéroport d’Alger, les études relatives à la construction de trois raffineries de pétrole et la fourniture de réacteurs Rolls-Royce à Air Algérie.

Il est à noter qu’en 2015, les exportations  du Royaume-Uni à destination de l’Algérie s’élevaient à plus de 471 millions USD, et ses importations à 2,53 milliards USD.

Les principales exportations du Royaume-Uni vers l'Algérie étaient principalement les produits chimiques, les dérivés pétroliers, les machines industrielles et véhicules et les produits manufacturés, tandis que ses principales importations étaient le pétrole et le gaz, pour un montant de 2,46 milliards USD. 

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