Bac partiel : des parents d'élèves et des syndicats plaident pour des révisions en groupe

Des responsables d'associations de parents d'élèves et de syndicats du secteur ont plaidé à des révisions de groupes pour l'examen partiel du Baccalauréat 2016, afin de garantir un soutien moral et motiver leurs enfants et à les encourager à se rendre en groupe dans les lycées où des psychologues et des conseillers d'orientation scolaire sont présents.

Le président de l'Association nationale des parents d'élèves Khaled Ahmed a indiqué dans une déclaration à l'APS que les parents doivent encourager leurs enfants à se rendre dans les lycées pour réviser en groupe avec un suivi assuré par des psychologues et des conseillers d'orientation scolaire.

M. Ahmed a assuré que "les élèves ont eu du mal à accepter cette situation d'examen partiel", affirmant qu'il "leur est très difficile" de reprendre les révisions en ce mois de ramadhan et en plein été".

Il a appelé le ministère à organiser "une campagne de sensibilisation" au profit des candidats pour les inciter à réviser et les orienter".

La présidente de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, Dalila Kheyar a qualifié cette situation de "particulière" appelant les parents d'élèves à soutenir leurs enfants et à les encourager à réviser.

Selon Mme Kheyar, cette session "ne sera pas difficile" soulignant que le ministère a tenu compte de l'état psychologique des élèves qui ont fourni des efforts toute l'année et qui sont concernés par l’examen partiel "d'autant que les épreuves coïncident avec le mois de Ramadhan et la chaleur estivale".

Le Coordonnateur national du Syndicat national autonome des  professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane a pour sa part insisté sur le rôle important que doivent jouer les parents d'élèves afin de convaincre leurs enfants de la "nécessité de refaire le bac".

Il a en outre appelé les élèves à se rendre à leurs établissements  pour réviser en groupe.

"Nous demandons aux élèves de réviser chaque matière à refaire sans trop de pression d'autant qu'ils ont déjà eu à réviser à fond chacune de ces matières tout au long de l'année".

Le représentant de l'Union nationale des travailleurs de l'Education et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri a quant à lui appelé les directeurs des établissements scolaires à inviter les élèves à se rendre à leurs établissements pour la révision et pour tirer profit des conseils des psychologues et des conseillers d'orientation scolaire.

Pour le pédagogue Abderazak Dourari, la décision d'organiser un examen partiel du BAC "va dans l'intérêt des élèves qui ont été studieux tout au long de l'année" d'autant qu'elle leur offre l'opportunité de prouver qu'ils méritent leur réussite". 

Il a appelé dans ce sens à alléger le dispositif mis en place lors des examens et à prendre en considération les conditions que vivent les élèves en cette période.

Il a également appelé à la nécessité de "donner au baccalauréat sa véritable dimension en attendant les changements prévus par le ministère de l'Education nationale".

Des candidats peinent à réviser pour cause de déprime 

La décision de refaire partiellement le baccalauréat a généré un état de déprime chez les élèves concernés notamment ceux de la filière sciences expérimentales qui rejettent en bloc cette situation et refusent de reprendre les révisions en prévision des examens dans les 7 matières.

Roumeissa, Hafidh et Melissa, tous de la filière sciences expérimentales, ont affirmé refuser de refaire le BAC d'autant plus qu'il coïncide avec le mois sacré du Ramadhan.

Ils ont confié avoir entamé depuis quelques jours la révision individuelle après le Shour se référant en cas de difficulté à résoudre les exercices des matières essentielles à leurs camarades par téléphone ou Internet. 

Même sentiment chez Mohamed, Lilya et Sonia qui affirment accepter difficilement cet état de fait et refusent de reprendre les révisions.

Nous n'étions pas préparé psychologiquement à cela et pour nous l'année scolaire était terminée, ont-ils livré déçus. 

Selon ces candidats, les fuites des sujets du BAC et la décision de refaire étaient considérées comme une "sanction" qui venait s'abattre sur eux alors qu'ils étaient excellents dans leurs classes respectives, soulignant que leurs enseignants des cours particuliers les avaient convoqués pour une révision en groupe sans contrepartie afin de les aider moralement à surmonter cette phase difficile.

Malgré l'ouverture des établissements et des mesures prises par le ministère de l'Education nationale en matière de mobilisation de psychologues et de conseillers pédagogiques, le plus grand absent était l'élève, a-t-on constaté lors d'une tournée dans certains lycées.

Au lycée Didouche Mourad de Bir Mourad Rais, il n'y avait que 10 candidats venus mardi matin pour entamer les révisions et tirer profit des conseils du staff pédagogique mis en place à cet effet. APS 

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