Abdelaziz Ait-Abderrahmane à la Radio : la "loi du marché" ne justifie pas les prix excessifs des produits alimentaires

Comme chaque année, à la veille et durant la période de Ramadhan, des commerçants de produits alimentaires n'hésitent pas à augmenter effrontément leurs prix. Une pratique des plus méprisables que les pouvoirs publics n'arrivent toujours pas à endiguer totalement.

Intervenant, ce lundi 20 juin, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio nationale, le Directeur des activités commerciales et de la régulation des prix au ministère du Commerce, Abdelaziz Ait-Abderrahmane a bien reconnu cette fâcheuse réalité. Il fait juste remarquer que, passés les premiers jours du mois sacré, les prix ont commencé à baisser.

Pour M. Aït Abderrahmane, « il est tout à fait normal » que les cours augmentent sous l’effet, explique-t-il, de la forte demande des ménages, assurant qu’ils ont commencé à accuser une courbe descendante pour retrouver leur « niveau habituel » dans nombre de wilayas.

Quand ont lui fait remarquer que les fruits de saison continuent à être cédés à des prix exorbitants, il explique, une fois encore, qu'il s'agit là du résultat d’une « forte demande » relevant que la pastèque, cédée à 120 DA le Kg, a, elle, connu une baisse en raison du refus des clients à l’acquérir au prix fort.

A la remarque que les pouvoirs publics ont mis deux mois à préparer l’approvisionnement du marché en prévision du Ramadhan, afin d’agir justement sur les niveaux de prix, M. Aït Abderrahmane, prenant à témoin des avis de consommateurs, affirme mordicus « qu’il a été, au contraire, constaté une tendance à la baisse ».  

Faisant mention de l’importation de quantités d’appoint de viandes rouges à partir de l’Inde, du Brésil, de Nouvelle Zélande et d’Espagne, il signale que cette mesure a été arrêtée « juste pour essayer de contrer une forte flambée des prix ».

Indiquant que la désorganisation du marché est facilitée par l’absence de la grande distribution, il signale que cette dernière n’a pu encore s’établir avec force en raison, dit-il, des difficultés de promoteurs à acquérir des terrains d'assiettes pour y installer leurs activités.

Pour éviter que des commerçants de denrées alimentaires ne cessent leurs activités après la période des fêtes, parfois durant une semaine, le directeur des activités commerciales tient, par ailleurs, à assurer que 33.276 boulangers, 20.167 épiciers et 7.000 détenteurs d’activités diverses ont été « réquisitionnés ».

Il annonce, d’autre part, que 2.314 agents de contrôle ont été mobilisés pour surveiller ceux parmi eux qui seraient tentés de baisser rideau.

 

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