France : le siège du syndicat CGT vandalisé, après celui de la CFDT

Le siège de la CGT, premier syndicat de France, a été vandalisé dans la nuit de vendredi à samedi près de Paris, 24 heures après l'attaque de celui du syndicat CFDT, en pleine crise autour d'une réforme du droit du travail.

Le siège de la CGT n'avait jamais été victime de violences d'"une telle ampleur", a déclaré le secrétaire général de la centrale syndicale, Philippe Martinez.

"Ca s'est fait assez vite. Des individus encagoulés avec des sacs à dos ont franchi les barrières et ont tapé, forcément avec des objets costauds, sur des portes et des vitres", a relaté le numéro un de la CGT, en pointe dans la fronde contre la réforme du travail voulue par le gouvernement socialiste.

La CFDT qui, elle, soutient le projet du gouvernement, a également vu son siège vandalisé dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'une manifestation sauvage, où une centaine de personnes ont brisé des vitres et inscrit sur la façade : "C'est fini de trahir".

Cet acte de vandalisme contre la CFDT n'a "malheureusement pas été une surprise", a déclaré samedi Laurent Berger, son secrétaire général. Il a précisé que "depuis quelques semaines, dans les entreprises", les militants CFDT "sont inquiétés, insultés. Des locaux à Béthune, Limoges, Toulouse ont été soit envahis, soit dégradés".

Le Premier ministre, Manuel Valls, a dénoncé sur Twitter "ces attaques contre les acteurs de la démocratie sociale".

Très impopulaire à moins d'un an de l'élection présidentielle, le gouvernement socialiste explique vouloir combattre avec son projet de loi un chômage endémique, en facilitant les embauches. Les détracteurs du projet jugent au contraire qu'il va accroître la précarité au travail.

Plusieurs manifestations de dizaines de milliers, voire de centaines de milliers de personnes ont eu lieu ces derniers mois en France. APS

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