Mali : le Conseil de sécurité invité à renforcer le mandat de la Minusma

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira mercredi pour examiner la prorogation de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) et le renforcement de ses capacités opérationnelles. 

Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a recommandé dans son rapport sur la situation au Mali de proroger le mandat de la MINUSMA d’une autre année, soit jusqu’au 30 juin 2017.

Face à l’insécurité, le Secrétaire général a proposé également de "confirmer que la mission est autorisée à prendre toutes les mesures nécessaires" pour être en mesure de s’acquitter des tâches relevant de son mandat et de protéger le personnel et  les locaux  des Nations Unies. La Minusma devrait également soutenir la formation et le redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes.

A ce propos, le Secrétaire général a recommandé un renforcement de la composante militaire de la Minusma, dont les effectifs devraient passer de 11.240 à 13.289 militaires, soit une hausse de 18%.  

La Minusma est appelé à ce titre à aider le gouvernement malien à appliquer les principales dispositions de l’Accord, en particulier celles relatives au rétablissement et à l’extension progressive de l’autorité de l’Etat.

Dans son rapport, le chef de l’ONU s’est préoccupé "de la lenteur" de la mise en oeuvre de l’accord de paix et de réconciliation, issu du processus d'Alger qui a, selon lui, "fortement contribué" à la dégradation des conditions de sécurité dans le nord du pays.  

Ban Ki-moon n’a pas caché ses inquiétudes face à la multiplication des attaques de groupes terroristes violents dans les régions de Mopti et de Ségou.

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Minusma, Mohamat Saleh Annatif, a estimé la mi-juin dernier lors de son briefing au Conseil de sécurité, que la situation au Mali "demeurait aussi préoccupante que lors de la visite du Conseil de sécurité au Mali les 4 et 5 mars derniers".

Annatif a cité à ce propos, le respect du cessez-le-feu par toutes les parties signataires de l’Accord de paix et de réconciliation, la poursuite des efforts consentis par le gouvernement malien pour mettre en place un cadre juridique et institutionnel solide, et la mise en place de cantonnement qui doit permettre de lancer le processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR).

Le représentant de Ban Ki-moon a vu dans ces éléments "une base solide pour aller de l’avant". Il a aussi noté que les Maliens, "même les plus sceptiques", s’approprient de plus en plus l’Accord. 

"Il y a un an, les populations de Kidal manifestaient contre sa signature.

Aujourd’hui, les mêmes populations défilent dans les rues de Kidal, Gao et Tombouctou pour exiger sa mise en £uvre avec diligence", a-t-il déclaré lors de ce briefing, son premier devant le Conseil de sécurité depuis sa nomination le 15 janvier comme chef de la Minusma. APS

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