Le 5 juillet, un élément de réflexion pour les spécialistes et les historiens

Le Dr Benzenine Belkacem, chercheur et Directeur du CRASC d’Oran, a estimé lundi que la célébration de la double fête nationale de la jeunesse et de l’indépendance doit être une occasion pour réfléchir sur l’état des lieux de la recherche liée à l’histoire contemporaine nationale.

"Le 5 juillet 1962 est un événement majeur de l’histoire de l’Algérie. Il est également une occasion pour les chercheurs algériens, notamment les jeunes d’entre eux, de réfléchir à l'état des lieux de la recherche liée à l’indépendance du pays, comment faire de cet événement un élément de réflexion pour l’intérêt de la nation, de la société tout entière", a indiqué à l’APS ce chercheur, à la veille de la célébration de cette fête nationale.

"Sur le plan interne, la question de l’indépendance a des enjeux majeurs dans un pays en pleine mutation sociale et économique. D’un autre côté, sur le plan externe, les défis sont également très importants. Nous devons puiser des valeurs issues de notre indépendance les éléments nécessaires pour gérer certaines situations", a estimé le chercheur au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC).

Pour le Dr Benzenine, "il est impératif de dire aux générations qui n’ont pas vécu la guerre de libération et le 5 juillet 1962 toute l’ampleur de cet événement, un moment fondateur de la nation algérienne, leur dire également, et d’une manière très simple, que c’es grâce à cet événement que nous sommes devenus un Etat indépendant, que nous sommes devenus des citoyens ".

Le chercheur a, par ailleurs, souligné la nécessité d’établir ou de rétablir le contact entre les anciennes générations, notamment les moudjahidine, et les jeunes pour sensibiliser cette nouvelle génération sur l'importance de cet événement majeur dans l’histoire du pays. "Les jeunes, et tous les Algériens de manière générale, ne doivent pas voir le 5 juillet comme une simple célébration ou un simple jour férié", a-t-il ajouté.

Concernant l’éducation des jeunes générations, il a estimé qu’il est primordial de saisir leur intérêt pour l’histoire de leur pays. "C’est le travail des pédagogues et des historiens, en collaboration avec les ministères de l’Education nationale et des Moudjahidine. Il faut leur dire en quoi le 5 juillet, le 1er novembre, le 19 mars, le 17 octobre et le 11 décembre et les résistances populaires, entre autres, sont des événements majeurs dans l’histoire nationale", a estimé le chercheur.  

 

 

Histoire