Bensalah à Nouakchott : « la réforme de la Ligue arabe, un défi majeur à relever »

Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah a affirmé lundi à Nouakchott que la réforme de la Ligue arabe et le développement de ses mécanismes d'action figuraient parmi les défis majeurs que les pays arabes doivent relever.

Dans une allocution aux travaux du sommet arabe auquel il prend part en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le président du Conseil de la nation a indiqué que la "question de la réforme de la Ligue arabe et le développement de ses mécanismes d'action restent parmi les plus importants défis que nous devons relever".

La réforme de la Ligue arabe apportera "à notre action commune l'efficacité requise pour s'adapter aux exigence arabes de l'heure et faire face aux nouveaux défis en vue de promouvoir l'action arabe commune au service de nos causes nationales et répondre aux attentes de nos peuples".

M. Bensalah a par ailleurs souligné que la conjoncture régionale et internationale "impose à notre sommet d'agir suivant une vision stratégique commune qui prenne en charge les questions décisives liées à la politique sécuritaire et socio-économique notamment la lutte contre le terrorisme et le danger de propagation des organisations terroristes qui menacent la sécurité et la stabilité de nos pays".

Le représentant du président de la République a ajouté, à ce propos, que cette situation exigeait la conjugaison des efforts de la communauté internationale pour faire face aux organisations terroristes dans le cadre d'une stratégie internationale sous l’égide des Nations unies.

M. Bensalah a rappelé à cette occasion que l'Algérie qui "a fait face, seule, aux affres du terrorisme pendant toute une décennie, n'a pas cessé de mettre en garde contre les dangers de ce phénomène transnational".

"Pour y faire face, elle a adopté une approche globale qui ne s'est pas limitée à la seule dimension sécuritaire en ce sens qu'elle a adopté une stratégie qui prenne en compte les aspects culturels et religieux et les dimensions socio-économiques en consacrant les valeurs de justice et en privilégiant le dialogue et la réconciliation nationale dans le règlement des conflits", a-t-il ajouté. 

L'ONU doit faire pression sur Israël pour le respect de la légalité internationale en Palestine 
Concernant la question palestinienne, le président du Conseil de la nation a affirmé que celle-ci "demeure en tête de nos préoccupations notamment au vu de l'impasse qu'elle connaît en raison de l'entêtement de l'occupant israélien, des violations des droits de l'homme, les plus élémentaires et son obstination à faire fi de la légalité internationale et à refuser le droit legitime du peuple palestinien à l'établissement de son Etat indépendant avec El Qods pour capitale.

"L'Algérie exhorte les Nations unies et la communauté internationale à assumer leurs responsabilités en faisant pression sur la force d'occupation pour se soumettre à toutes les décisions de la légalité internationale, notamment les résolutions du Conseil de sécurité y afférentes", a délaré M. Bensalah dans ce sens.

Par ailleurs, le président du Conseil de la nation a indiqué, au sujet de la Libye, qu'"en dépit de la difficulté et des dangers de la conjoncture, l'horizon augure de signes positifs sur la voie du réglement politique, tant espéré, à la faveur de l'installation du Conseil préseidentiel dans la capitale Tripoli, la formation du gouvernement d'Union nationale et la réunification des rangs, qui est à même de permettre à ce pays frère et voisin de sortir de sa crise, de rétablir sa sécurité et sa stabilité et préserver son intégrité territoriale.

Il a rappelé que "l'Algérie n'a de cesse oeuvrer, depuis le début de cette crise, au réglement politique pacifique pour la concrétisation de la sécurité et la stabilité dans le cadre du mécanisme des pays voisins et en abritant, à la demande de l'ONU, plusieurs rounds du dialogue national consciente que la résolution de la crise en Libye passe par le dialogue national, l'entente et la réconciliation nationale".  

Partant de ce principe, l'Algérie "s'engage à poursuivre son soutien à ce pays frère dans ses efforts pour le rétablissement de la paix et de la stabilité et à afficher sa disponibilité à coopérer avec les institutions issues de l'accord politique reconnues au plan international, pour les accompagner face aux défis politiques, sécuritaires et économiques".

A cette occasion, le représentant du Président Abdelaziz Bouteflika a appelé l'ensemble des pays arabes, notamment la Ligue arabe à "soutenir ce gouvernement pour lui permettre de s'acquitter de ses responsabilités et de ses missions sur la voie du parachèvement de l'édification des institutions de l'Etat, la concrétisation de la réconciliation nationale et la lutte contre le terrorisme et le crime organisé afin de préserver la souveraineté et l'unité de la Libye et éviter une intervention étrangére dans ce pays".

Concernant la Syrie, M. Bensalah a souligné que la situation sécuritaire et humanitaire dans ce pays se dégrade en raison de la guerre qui se poursuit malgré la trêve décrétée depuis fin février 2016, la reprise des négociations de paix pour aboutir à une solution politique consensuelle qui tienne compte de l'unité et de la souveraineté de la Syrie et l'adoption de la politique de réconciliation nationale.

A propos de la crise au Yémen, M. Bensalah a affirmé que l'Algérie souhaite que "les négociations en cours entre les frères yéménites au Koweït aboutissent à une solution politique consensuelle en tant qu'unique voie à même de mettre fin à la crise et de rétablir la stabilité et la sécurité dans ce pays".

APS 

National, Politique