L'Algérie compte accroître sa production de gaz et de produits liquides de plus de 30% à l'horizon 2020

Le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, a indiqué lundi à Oran que l'Algérie compte accroître sa production de gaz et de produits liquides de plus de 30 % à l’horizon 2020.

"Nous avons un objectif d'accroître la production de gaz et des produits liquides de plus de 30% à l'horizon 2019-2020", a déclaré M. Bouterfa à la presse en marge d'une visite d'inspection qui l'a conduite à la zone industrielle d'Arzew.

"Toutefois, il faut trouver de nouvelles sources d'énergie. Nous avons un programme de développement des énergies conventionnelles et non conventionnelles, néanmoins, un bon bout de chemin reste à parfaire", a encore souligné le ministre qui était accompagné du Président directeur général de Sonatarch et d'une délégation de cadres du ministère.

Pour lui, "il faut accélérer le programme de développement de ces énergies sur deux axes : la production et fabrication, et celui de l'exploitation des centrales électriques".

"Nous ferons les deux en même temps et ça sera avant la fin de l'année courante", a-t-il ajouté, déclarant que Sonatrach doit réfléchir à long terme à de nouvelles ressources d'énergie, eu égard à ce qui se passe sur la scène énergétique mondiale.

Pour ce qui est des projets, il a cité ceux de quatre raffineries à Tiaret, Hassi Messaoud, Arzew et Skikda, faisant savoir que les études des deux premiers sont presque achevées et que des appels d'offres seront lancés au courant du 1er trimestre de l’année prochaine pour les autres.

"Ce sont des projets ambitieux qui auront un impact financier important qui permettront à la Sonatrach de relever le défi", a-t-il affirmé, soulignant qu'il"faut aller de l'avant. Nous avons une équipe (Sonatrach) consciente et qui prend ses responsabilités. Elle avance, je la soutiens pleinement et je lui demande d’accélérer la cadence".

"Si les engagements seront tenues, en 2018 ou 2019, nous basculerons vers l'exportation des produits liquides, gasoil et carburant, en plus de la satisfaction de la demande locale", a assuré le ministre.

Pour ce qui est du litige opposant Sonatarch au groupe français "Total" au sujet de la taxe sur les profits exceptionnels (TPE), M. Bouterfa a déclaré que c'est un "différend contractuel". "C'est naturel qu'ils essaient de défendre leurs intérêts et nous savons aussi défendre les nôtres. La Sonatarch a assez d'arguments dans son dossier. Sauf que nous sommes étonnés qu'un tel problème soit posé des années après", a-t-il commenté.

"Nos portes sont ouvertes et nous avons pu résoudre les problèmes avec tous nos autres partenaires. Il n'y a pas de raison pour ne pas faire pareil avec Total. C'est un petit différend", a encore rassuré le ministre.

Le groupe français "Total" a engagé une procédure auprès de la Cour internationale d'arbitrage pour contester la manière de l'Algérie de modifier les profits tirés du pétrole et du gaz.

Le ministre s'était rendu à la raffinerie d'Arzew et a visité les différents complexes de la zone industrielle et pétrochimique (GL4Z, GL1Z, GL3Z et GP1 Z), ainsi que l'Entreprise de transport d'hydrocarbures liquides et condensat par canalisation. APS  

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