Syrie: une trêve entre en vigueur en vertu d'un accord américano-russe

Une trêve entre le gouvernement syrien et les rebelles est entrée lundi en vigueur en Syrie en vertu d'un accord russo-américain qui exclut les groupes terroristes, énième effort pour mettre un terme à cinq ans de conflit.

La trêve est entrée en vigueur à 19H00 locales (16H00 GMT), alors que l'opposition et la rébellion n'ont pas encore donné leur accord officiel. Le gouvernement syrien a déjà donné son approbation à la cessation des hostilités.

L'accord stipule d'abord un cessez-le-feu de 48 heures dans toutes les régions à l'exception de celles où les terroristes du groupe autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech) et le Front Fateh al-Cham (ex-branche d'Al-Qaïda connue sous le nom du Front Al-Nosra) sont présents.

L'armée russe, qui soutient militairement le gouvernement syrien dans le conflit, a annoncé peu avant l'entrée en vigueur de la trêve, qu'elle suspendait ses frappes "sur tout le territoire" à l'exception des zones où se trouvent les groupes terroristes. Les noms de ces zones n'ont pas été précisés.

Pendant la trêve, le gouvernement syrien doit s'abstenir de mener des "missions aériennes de combat dans toute zone où se trouve l'opposition et sur laquelle on s'est mis d'accord", avait indiqué le chef de la diplomatie américaine John Kerry en annonçant vendredi l'accord de trêve. Il n'a pas identifié ces régions.

Si le cessez-le-feu tient une semaine, Moscou et Washington commenceront de manière inédite des attaques conjointes contre l'EI/Daech et Fateh al-Cham.

L'accord par ailleurs préconise dès lundi un accès humanitaire sans entrave aux zones assiégées, comme Alep (nord), principal front du conflit.

Il prévoit pour acheminer l'aide une "démilitarisation" de la route du Castello au nord d'Alep, unique axe de ravitaillement pour les rebelles avant sa prise en juillet par le régime.

L'opposition a affiché son scepticisme et a réclamé lundi des garanties avant d'avaliser l'accord.

A quelques heures de l'entrée en vigueur de la trêve, le président syrien Bachar al-Assad a affirmé ne pas vouloir céder d'un pouce même si le gouvernement de Damas a approuvé l'accord de trêve, selon l'agence officielle Sana.

"L'Etat syrien est déterminé à reprendre aux terroristes toutes les régions et à rétablir la sécurité", a dit Bachar al-Assad lors d'une visite dans l'ex-fief rebelle de Daraya près de Damas.

APS

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