Prochaine réunion informelle des pays producteurs de brut à Alger : l’expert Mourad Preure, se déclare sceptique quant à ses résultats

Les résultats escomptés de la rencontre informelle des pays producteurs d’hydrocarbures, devant se réunir en marge 15ème Forum international de l’Energie, du 26 au 28 septembre à Alger, ont  fait l’objet, ce mercredi, de l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.

S’y exprimant sur les suites sur lesquelles elle pourrait déboucher, l'expert pétrolier Algérien, Mourad Preure, énonce quelques facteurs qui, d’après lui, pourraient contribuer à stabiliser un marché pétrolier plongé dans la morosité en raison d’un fort excédent de l’offre d’hydrocarbures.

Il tient à dire que la situation créée dans le secteur pétrolier est la conséquence de « jeux d’acteurs extrêmement complexes et agressifs », dont il dit douter qu’ils puissent aider à une convergence des positions en vue d'une stabilisation de la production et, par contrecoup, d'un relevement des prix tant souhaitée par les pays producteurs de brut. 

Il observe cependant que la question du gel de la production pétrolière, placée au centre de cette rencontre informelle, est en soit « réaliste », la majorité des pays producteurs de brut étant en train de souffrir de la baisse des prix, « l’Arabie Saoudite, gros pays producteur, en premier lieu ».

Le problème fondamental relève l’intervenant, c’est que le monde se trouve confronté, désormais, à un nouveau « paradigme pétrolier » en raison du fait que l’OPEP est en train de subir les effets de l'arrivée de la production Américaines de pétrole et de gaz de schiste sur le marché.

Si l’organisation venait à baisser ses prix, indique M. Preure, « il y aura une organisation concurrence qui va apparaitre ». Si, au contraire, elle augmente sa production et engage une guerre des prix, « la production concurrence va se tasser ». La réalité, assène-t-il, c’est que « nous ne sommes plus dans la logique des années 70 : l’OPEP ne contrôle plus les prix pétroliers ».

Rappelant que les USA possèdent l’équivalent de quatre fois les réserves d’hydrocarbures Algériennes, l’invité estime qu'ils ne pourront pas influer longtemps sur les cours pétroliers, reconnaissant toutefois que leur  influence actuelle est importante.

Ce constat l’amène à affirmer que la crise ne va pas durer « longtemps » et que les prix, sur le long terme, vont de nouveau être orientée à la hausse, en raison d’une demande croissante des pays émergeant d’où, selon lui, la nécessité pour les pays producteurs de « garder leur sang froid ». 

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