Zouaoui Benhamadi : l’ARAV est « totalement indépendante », elle « n’a pas de hiérarchie et ne dépend de personne »

« Le paysage audiovisuel donne l’image d’un chaos productif, au sein duquel il faut mettre de l’ordre », a déclaré, ce matin à L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le nouveau président de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), Zouaoui Benhamadi.

Assurant que l’adoption récente de la nouvelle Constitution tend à  « élargir les espaces de communication et de liberté », l’intervenant tient à dire que l’ARAV est « totalement indépendante », en voulant pour preuve « qu’elle n’a pas de hiérarchie et qu’elle ne dépend de personne ». C’est, poursuit-il, c’est une partie de l’Etat « qui s’exerce en amont du pouvoir exécutif ».

Des doutes que des partis politiques pourraient entretenir à l’encontre de cette autorité, M. Benhamadi rappelle que sa présence en son sein date de moins de trois mois. « Laissez-nous, déclare-t-il travailler, laissez-nous montrer ce que nous pouvons faire » (…) « et si les choses demeurent les mêmes, c’est que nous aurons échoué ».

Il estime, par ailleurs, qu’il est plus que jamais nécessaire  de mettre de l’ordre dans le paysage audiovisuel national, marqué, dit-il, par une sorte de « chaos productif » au sein duquel il faut mettre de l’ordre en application des lois édictées pour organiser son fonctionnement.

Des quelques 53 chaines de télévision dont un certain nombre diffuse ses programmes à partir de l’étranger, le président de l'ARAV annonce que conformément au cahier des charges, leur mise à niveau va s’opérer « dans les prochains mois », pour mettre tout le monde (chaines publiques et chaines privées) « sur un pied d’égalité ».

Cela dit, M. Benhamadi insiste pour que l’ARAV ne soit perçue  « ni comme un gendarme qui surveille et sévit, a propos de ce qui se dit et s’écoute », mais comme un arbitre qui est là « pour rappeler les règles du jeu » et un « bouclier,  contre les dérives et les offenses ».

A nouveau, le président de l’ARAV rappelle que son travail s’inscrit dans le « renforcement de l’expression démocratique » et non pas dans la « limitation de la parole ». 

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