Obama : Israël doit se retirer des territoires palestiniens occupés

Manifestation pro-Palestine en Suède demandant la reconnaissance de l'Etat palestinien

Le président américain Barack Obama a affirmé mardi à New York qu’Israël doit se retirer des territoires palestiniens occupés, en appelant à mettre un terme aux guerres qui alimentent le chao au Moyen Orient.

Dans son dernier discours prononcé au siège des Nations Unies, le président américain a déclaré qu'" Israél doit reconnaître qu’elle ne peut pas occuper la Palestine d’une façon permanente".

"Pour tous les conflits de la région du Moyen-Orient nous devons insister pour que toutes les parties reconnaissent leur humanité commune et mettre un terme à ces guerres par procuration qui alimentent le chao", a-t-il ajouté en faisant également allusion au conflit syrien.

La déclaration d’Obama sur la Palestine intervient juste après celle du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon qui a avertit jeudi dernier que "la solution des deux Etats courait le risque d’être remplacée par la réalité d’un Etat de violence perpétuelle et d’occupation".

Obama a indiqué que la violence sectaire a fait des ravages au Moyen-Orient qui ne "seront pas rapidement inversés", selon lui. Le président américain a considéré à ce titre les efforts diplomatiques comme "la clé de la solution" pour la crise syrienne.

En évoquant les menaces qui pèsent sur le monde actuellement, le président américain a vivement critiqué la Russie pour ses actions militaires en Syrie et en Ukraine. "Dans un monde qui a laissé l'âge de l'empire derrière lui, on voit la Russie qui tente de récupérer la gloire perdue par la force", a déclaré Obama.

Le discours musclé d’Obama sur la Russie illustre en effet le peu de progrès accomplis jusqu’ici pour concilier les intérêts divergents des deux puissances. 

En 2015 Obama qui se tenait dans la même tribune de l’ONU avait soutenu que le président syrien Bachar al-Assad devait quitter le pouvoir, alors que le président russe Vladimir Poutine avait averti que ce serait une erreur d’abandonner al-Assad. 

Dans ce dernier discours, Obama a tenté de convaincre sur les résultats de sa politique à l’international qui ont mis "le monde sur une meilleure trajectoire", tout en mettant en exergue son approche pour la résolution des conflits basée sur la coopération internationale.

"On a fait des erreurs, j’en ai reconnu certaines, mais nous nous sommes employés quelques fois à aligner nos actions sur nos idées", a-t-il toutefois tempéré. 

Le président américain a déploré la façon avec laquelle les groupes terroristes répandent leur idéologie sur les réseaux sociaux ce qui stimule selon lui, "la colère envers les immigrés innocents et les musulmans".

"Le monde est trop petit pour que nous construisions un mur qui va empêcher (l’extrémisme) d'affecter nos propres sociétés", a-t-il dit en faisant allusion au candidat à la présidence américaine Donald Trump qui a promis de construire un mur entre les Etats-Unis et le Mexique pour mettre un terme à l’immigration illégale.

Le président sortant qui a dénoncé "le nationalisme agressif (aux Etats-Unis) et le populisme de l’extrême droite (en Europe)" est également revenu sur le rapprochement diplomatique historique avec Cuba et l’accord sur le climat ainsi que sur les inégalités induites par la mondialisation.

"Pour aller de l'avant, nous devons reconnaître que le chemin existant (pour atteindre) l'intégration mondiale nécessite une correction", a noté à ce propos Obama. (APS)   

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