Prix Nobel de chimie : un Français, un Britannique et un Néerlandais primés pour des "machines moléculaires"

Le prix Nobel de chimie a été conjointement attribué mercredi au Français Jean-Pierre Sauvage, au Britannique Fraser Stoddart et au Néerlandais Bernard Feringa, inventeurs de minuscules "machines moléculaires".

Les trois chercheurs à l'honneur "ont amené les systèmes moléculaires vers des états où, remplis d'énergie, leurs mouvements peuvent être contrôlés", a expliqué le jury Nobel.

"Le moteur moléculaire se trouve aujourd'hui au même stade que le moteur électrique dans les années 1830, lorsque les scientifiques exposaient des manivelles et des roues, sans savoir  que cela mènerait aux trains électriques, au lave-linge, aux ventilateurs et aux mixeurs", a-t-il ajouté.

A terme, ces machines miniatures "seront très probablement utilisées dans le développement d'objets comme les nouveaux matériaux, les capteurs et les systèmes de stockage d'énergie", a-t-il poursuivi.

Le prix s'accompagne d'une récompense de huit millions de couronnes (832.000 euros). Il était allé l'an dernier à Aziz Sancar (Turquie/Etats-Unis), Paul Modrich (Etats-Unis) et Tomas Lindahl (Suède) pour leurs travaux sur la réparation de l'ADN.

La chimie est le dernier des Nobel en sciences naturelles à être décerné.

Celui de médecine a récompensé lundi le Japonais Yoshinori Ohsumi, qui a éclairé un aspect de la régénération cellulaire, l'autophagie, tandis que celui de physique mardi est allé à trois Britanniques, David Thouless, Duncan Haldane et Michael Kosterlitz, pour leurs travaux théoriques sur les états "exotiques" de la matière dans des univers bi- ou unidimensionnels.

Suivront la paix vendredi, seul prix Nobel remis à Oslo, le prix d'économie lundi et la littérature le 13 octobre. APS 

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