Jeûne de Achoura : "C'est à la commission d'observation du croissant lunaire de fixer la date"

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a affirmé, samedi à Alger, que c'est à la commission d'observation du croissant lunaire de fixer la date du jeûne des 9e, 10e et 11e jours du mois de Moharem et non à une quelconque autre association.

Intervenant lors de la conférence nationale des cadres et des directeurs des Affaires religieuses et des Wakfs, le ministre a indiqué que "le jeûne de Achoura ne relève ni de l'Association des Oulémas musulmans ni d'aucune autre association", précisant qu'"il s'agit d'une question religieuse et que c'est à la commission d'observation du croissant lunaire de fixer la date du jeûne des 9e, 10e et 11e jours ".

Concernant la polémique soulevée au sujet de Awal Moharem, le ministre a affirmé que "le communiqué rendu public par son département est basé sur le rapport transmis par le centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), établissant l'impossibilité d'observation du croissant lunaire durant la journée du 29 du mois Dhou El Hidja".

Se référant au congrès mondial d'observation du croissant lunaire qui considère que le calcul astronomique est un élément d'infirmation et non de confirmation, autrement dit le calcul astronomique prime sur le témoignage, le ministre a précisé que c'est cette règle que l'Algérie a adopté, à l'instar de plusieurs pays comme la Malaisie et la Maroc, pour fixer le 1er jour de l'Hégire".        

Dans ce contexte, Mohamed Aïssa a ajouté que "tous les pays musulmans ont adopté le calendrier administratif de leurs Etats et non l'observation astronomique, citant le cas de l"Arabie Saoudite ou le croissant lunaire n'a pas été observé le 29 du mois Dhou El Hidja".

Il a indiqué que la commission d'observation du croissant lunaire s'était réunie le matin et son rapport fait état de la non observation du croissant lunaire dans 27 wilayas".

Soutenant que"le CRAAG affirme que le croissant du 1er Moharem n'a été visible que le dimanche soir", le ministre a appellé à faire confiance aux institutions scientifiques nationales et démenti "l'existence d'une quelconque volonté politique ou administrative de fixer le 1er Moharem, lundi ou lieu du dimanche". 

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