La Turquie et la Russie concluent un accord majeur de gazoduc sous la Mer noire

Moscou et Ankara ont scellé, lundi, un accord portant réalisation d’un gazoduc destiné à acheminer du gaz Russe vers la Turquie et l’Europe en transitant sous la Mer noire.

Baptisé TurkStream, celui-ci a été signé par le président Vladimir Poutine et son homologue Turc, Recep Tayyip Erdogan, qui se sont mis d'accord sur ses termes lors d'un entretien à Istanbul.

Le projet, d'un coût estimé à plus de dix milliards de dollars, avait été  initialement dévoilé, fin 2014, en même temps que l’annonce de l'abandon du projet South stream, en pleine crise Ukrainienne, bloqué à l’initiative de l'Union Européenne.

L’accord « prévoit la construction de deux lignes de gazoduc sous la Mer Noire », a indiqué à la presse le PDG de la compagnie Russe Gazprom, Alexei Miller, précisant que d’elles transportera quelque 15,75 milliards de mètres cubes de gaz/an.

« Les études montrent que le tracé Turc est le plus rentable et le plus économique pour transférer » le gaz, s'était félicité M. Erdogan.

La conclusion de cet accord est survenue quelques heures après le début du 23ème Congrès mondial de l'Energie organisé à Istanbul, à l'occasion duquel le président Russe a fait sa première visite en Turquie, depuis la grave crise diplomatique provoquée par la destruction d'un bombardier Russe par Ankara à sa frontière avec la Syrie.

En signe d'apaisement de ses relations avec Ankara, M. Poutine a assuré que la Russie réduirait les prix du gaz qu'elle vend actuellement à la Turquie.

Déterminées à tourner la page du différend qui s’en est suivi entre leurs deux pays, la Russie et la Turquie souhaitent désormais renforcer leurs échanges économiques pour les porter à 100 milliards de dollars par an.

 

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