Pathologies du cancer en Algérie : le professeur Messaoud Zitouni prévient sur les méfaits du tabac et des mauvaises habitudes alimentaires

Un budget de 200 milliards de dinars a été mobilisé par l’Etat pour financer le Plan national de lutte anti-cancer, un montant qui, prévient le Professeur Messaoud Zitouni, risque d’augmenter en raison, notamment, de la multiplication du nombre de personnes atteintes par cette lourde pathologie.

Le praticien signale que l’incidence du cancer augmente de façon régulière, « depuis une cinquantaine d’années », dans tous les pays du monde, en raison du vieillissement de la population et du changement des modes de vie en particulier, citant la consommation de tabac et les mauvaises habitudes alimentaires.  

Accueilli, mercredi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, ce praticien chargé de piloter ce plan de lutte indique que sa mise en œuvre a débuté il y a six mois par la création d’une commission multidisciplinaire, chargée de le mettre en oeuvre et d’une seconde, dont le rôle consistera à suivre son application effective sur le terrain.

Il observe que bien avant l’activation du plan, il a noté qu’un certain nombre de réalisations « encourageantes » ont été accomplies en matière de prise en charge radio thérapeutique des malades et de formation de médecins généralistes chargés de coordonner les thérapies anti-cancer. 

Revenant sur l’incidence de la maladie en Algérie et se refusant à être « alarmiste », il fait état d’environ 50.000 nouveaux cas diagnostiqués, chaque année, « une réalité, dit-il, qui doit être prise en compte, dit-il, si on veut prendre de manière objective la lutte le cancer ».

Le médecin révèle, par ailleurs, que les types de cancer les plus fréquemment constatés sont les mêmes que ceux des pays développés à savoir celui du sein, de la prostate, du poumon et du colo rectum, ce dernier augmentant de manière « explosive » « en raison des modalités d’alimentation malsaine des Algériens ».

Pour lutter plus efficacement contre cette affection, l’intervenant considère, en outre, comme « nécessités incontournables » les actions de prévention et de dépistage, autant, insiste-t-il, pour réduire la lourdeur des traitements que la facture des médicaments utilisés pour la traiter.

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