Réunion des pays voisins de la Libye : l'absence ou le retard dans le règlement de la crise servent le terrorisme

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a indiqué mercredi que l'Algérie était convaincue de la capacité des Libyens à dépasser leurs divergences et à faire triompher l'intérêt suprême du peuple libyen, soulignant que "l'absence ou le retard dans le règlement de la crise en Libye servent le terrorisme et ses connexions".

Dans une allocution lors de l’ouverture des travaux de la 9e réunion ministérielle des pays voisins de la Libye à Niamey (Niger), M. Messahel a précisé que l'Algérie était convaincue que "nos frères libyens sont capables de dépasser leurs divergences et de faire triompher l'intérêt suprême du peuple libyen avant toute autre considération, agissant ainsi dans le sens du devoir historique de la préservation de l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye, de sa souveraineté et de sa cohésion nationales".

M. Messahel a souligné que "l'absence ou le retard dans le règlement de la crise en Libye servent directement le seul agenda du terrorisme et ses connexions liées au crime organisé et à toutes les formes de trafic transfrontalier, en particulier le trafic de drogue, le trafic d'armes, le recrutement de combattants terroristes étrangers et l'immigration illégale et qui constituent dans leur ensemble une menace à la paix et à la stabilité non seulement de la Libye mais aussi de tous ses voisins, ouvrant ainsi la voie au chaos et à la fragmentation", a-t-il dit.

Les travaux de la 9e réunion ministérielle des pays voisins de la Libye ont débuté mercredi à Niamey (Niger) avec la participation d'instances régionales, continentales et internationales.

Réconciliation nationale : l'Algérie entièrement disposée à partager son expérience avec les Libyens

M . Abdelkader Messahel, a affirmé que l'Algérie était est entièrement disposée à "partager avec les frères libyens son expérience en matière de réconciliation nationale" soulignant que notre pays "n’a épargné aucun effort pour soulager les souffrances de nos frères en Libye".

"Il convient de poursuivre notre démarche, comme ce fut le cas depuis 2012, à œuvrer et à encourager l’élargissement du dialogue national inter-libyen et la concertation avec toutes les parties sur la scène libyenne, notamment, celles qui exercent réellement une influence certaine dans  la vie politique, économique, sociale et sécuritaire au niveau national en vue d’aboutir à un large consensus, en mesure de recueillir la plus grande adhésion possible de l’ensemble des acteurs et sensibilités de la société libyenne", a ajouté M.Messahel.

Il a insisté qu'"il n’y a point d’alternative à la solution politique fondée sur le dialogue inclusif inter libyen -à l’exception des groupes terroristes listés par les Nations Unies", soulignant la nécessité pour  l’Organisation onusienne d’accompagner ce dialogue en vue de permettre à la Libye de juguler la crise qu’elle connaît depuis 2011. 

M. Messahel prend part aux cotés des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye et de représentants d'instances continentales et onusiennes aux travaux de la 9e session des pays voisins de la Libye qui ont débuté mercredi à Niamey. APS 

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