L'Egypte invitée d'honneur du SILA 2017 : ventes dédicacées, et activités riches et variées

Alger est prête à accueillir la 21 e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA 2017) au palais des Expositions des Pins-Maritimes (Safex). Outre une présence étrangère plus importante, priorité est accordée aux éditeurs et écrivains algériens à cette occasion avec pour thème « Le livre.. totale connexion ». Les organisateurs ont élu cette année l’Egypte comme invitée d’honneur.

Rappelons que le SILA est fréquenté par pas moins de 1.5 million de visiteurs en quête de publications dans tous les domaines des sciences et de la vie contemporaine et le confort qu’elle suggère.

« Cet engouement atteste que le livre et la lecture sont encore des valeurs respectables et respectées en Algérie en dépit de toutes les apparences », souligne le commissaire du SILA Hamidou Messaoudi dans son message adressé au public sur le site dédié à ce valeureux événement, ajoutant que l’une des raisons importantes de la fréquentation du Salon demeure la recherche d’ouvrages qui ne sont pas toujours disponibles ou abordables dans le réseau traditionnel de distribution du livre.

En cela, le SILA vient chaque année témoigner de l’importance et de la diversité d’une demande et souligner les efforts à réaliser pour améliorer l’offre.

Le livre pour Tous

Selon Hamidou Messaoudi, commissaire du SILA, 50 pays provenant des quatre continents, dont l’Océanie (une première) prendront part au 21e SILA, devenu la plus grande manifestation culturelle algérienne, africaine et arabe. « L’Inde, la Grèce, le Danemark et le Canada marqueront leur première participation, quant à la Russie, elle fera sons retour au SILA après six années d’absence » a-t-il annoncé.

Le SILA 2016 est placé sous le slogan « Le livre, totale connexion ». L’enveloppe budgétaire consacrée à la manifestation est de 100 millions de dinars, réduite de 50% par rapport à 2015. Le 21ème SILA regroupera 968 maisons d’éditions dont 265 algériennes totalisant plus de 33.000 titres. «Une hausse de participation globale estimée à 5,4 % par rapport à l’édition précédente» a estimé M. Messaoudi en signalant la forte progression d’exposants étrangers. En 2015, le nombre des participants algériens était de 145 éditeurs. Un nombre qui a doublé en une année.

200 exemplaires par livres

Messaoudi a indiqué que plusieurs maisons d'éditions ont été exclues cette année pour le non respect du règlement interne de la manifestation en 2015. «Les participants sont tenus de respecter le quota arrêté par le SILA, soit 200 exemplaires par livre » a expliqué M. Messaoudi. En outre, le Comité de lecture, indépendant du commissariat du SILA, a émis des réserves sur 131 titres.

« Le comité de lecture, du SILA, composé de représentants de plusieurs départements ministériels a pour mission d'émettre des réserves sur toute publication faisant portant atteinte à l’unité nationale ou aux valeurs de la société ou faisant l’apologie du terrorisme ou du racisme », a précisé le président du comité de lecture du Sila et directeur du livre au ministère de la Culture, Ahcène Mermouri. Il ne s’agit, selon lui, ni de censure ni d’interdiction mais de mesures préventives prévues par la loi algérienne.

M. Messaoudi a souhaité que le nombre des visiteurs du SILA 2016 soit de deux millions pour dépasser la barre de la précédente édition. Selon lui, la réussite de la manifestation dépend de l’affluence du public.

Des activités riches et attrayantes

Ouvert au public de 10h00 jusqu'à 19h00 à partir du jeudi 27 octobre, le SILA propose, un programme culturel et d’animation des plus riches pour satisfaire les férus du livre. Des débats, des rencontres culturelles, des conférences sur «La situation actuelle dans le monde arabe », sur « L'information et la culture »,… sont au programme à travers les espaces de la Safex dédiés à cet effet.

Il s’agit des salles Sila (pavillon central), Salle Ali Mâachi et Salle El Djazair. Une centaine d’écrivains, universitaires et académiciens ont invités au SILA 2016 dont une soixantaine d'Algériens dont, Waciny Laaredj, Amine Zaoui, Rabéa Djalti, seront présents. Un hommage sera rendu au défunt homme politique et militant Boualem Bessaiah décédé fin juillet dernier et à nombre d'hommes de lettres algériens et arabes à l'instar de Tahar Djaout, Salah Khebbacha, Abderrahmane Zakad, Cheikh Bouamrane, Rachid Aït Kaci et d’autres. Deux journées seront également consacrées au grand cinéaste Costa Gavras, le réalisateur du film Z, tourné en Algérie dans les années 1960. Des journées seront dédiées aussi à la langue arabe, à la langue Tamazight, à l’islam et la littérature de 3ème génération.

Des activités nombreuses aussi que variées meubleront cet espace de rencontres durant les 10 jours de la vie du SILA (du 27 octobre au 5 novembre) dont l’une sera encore consacrée aux relations entre le Livre et l’Ecole. Intitulée « Quand la littérature va à l’école », elle portera sur la présence de la littérature dans les programmes scolaires ainsi que sur l’apprentissage de la lecture de livres », précise le commissaire du SILA qui enjoint qu’un atelier sera consacré également réservée à la 3ème génération d’écrivains algériens en réunissant quelques unes des plumes émergentes de notre littérature.

Ce rendez-vous, dit-il, sera parrainé par leur aîné, l’écrivain Waciny Laredj.

Les métiers du livre dévoilés au public

A destination particulière des jeunes et des étudiants, il est proposé une découverte des métiers du livre (une première) en espérant susciter des vocations.

Des libraires, éditeurs, distributeurs, bibliothécaires et formateurs parleront de leur travail (missions et vécus) et répondront aux questions du jeune et moins jeune auditoire.

Le public fidèle du Salon pourra, selon M. Messaoudi, s’en rendre compte notamment à travers la richesse de l’exposition de livres et la diversité d’un programme culturel à la rencontre des romanciers, poètes, universitaires et penseurs, algériens et étrangers, engagés dans des débats instructifs et passionnants.

De la quantité et la qualité pour tous les âges et tous les goûts

Ainsi, l’exposition-vente d’ouvrages embrasse l’ensemble des genres éditoriaux : la littérature sous toutes ses formes, les essais de toutes disciplines, les ouvrages de référence tels que dictionnaires et encyclopédies, les livres universitaires et parascolaires, les éditions religieuses, les manuels techniques, les lectures de loisir et de détente, la littérature enfants et junior, etc.

Dans cette offre, l’édition nationale n’est pas en reste, proposant des ouvrages où se distinguent notamment ceux d’histoire qui passionnent les lecteurs et lectrices du pays. A ce propos, la journée du 1er novembre 2016, traditionnellement consacrée à l’histoire de l’Algérie et particulièrement à celle de la guerre de libération nationale, proposera une rencontre passionnante sur l’année 1956, envisagée sous tous ses aspects soixante après.

Avec une participation internationale considérable où figure, en tant qu’invitée d’honneur, l’Egypte, la patrie de Naguib Mahfouz, Prix Nobel de Littérature, le Salon, plus que jamais, demeure une ouverture culturelle attrayante sur le monde de l’écriture et de la lecture avec ses classiques incontournables et ses nouvelles expressions.

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