Abadou appelle les autorités françaises à présenter leurs excuses au peuple algérien

Le monument "Maqam Echahid" érigé à la mémoire des martyrs de la Révolution du 1er Novembre

Le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, a réitéré son appel à "l'Etat français pour assumer ses responsabilités et présenter ses excuses au peuple algérien pour le préjudice subi et à lui restituer tout ce qu'il lui a été pris y compris les crânes et ossements de ses chouhada.

Dans une déclaration à l'APS, à l'occasion du 62e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, M. Abadou a estimé que le traitement de ces questions est à même de favoriser l'instauration de relations d'une "coopération fructueuse", bénéfique aux intérêts des deux peuples, français et algérien.

Toute tergiversation dans le traitement de ces questions est "nuisible" à l'Etat français, qui serait perçu comme déshumanisé, a-il estimé ajoutant que la confiance entre les deux parties serait alors altérée.

Déplorant le fait que l'occupant français "rêve encore de domination", M. Abadou s'est montré "peu optimiste quant à l'avenir des relations entre les deux pays".

Il a mis l'accent, dans ce contexte, sur la nécessité de relancer le projet de loi initié par l'ONM en réponse à la loi française glorifiant l'occupation française de l'Algérie, appelant à adopter des "positions sérieuses", "sans quoi les Français ne répondraient pas à nos revendications".

Par ailleurs, M. Abadou a écarté la possible restitution par les autorités françaises des archives de la Révolution nationale, car ces archives, a-t-il affirmé "jettent la lumière sur les pratiques barbares commises par l'armée d'occupation".

Le SG de l'ONM a regretté que les autorités françaises actuelles s'arc-boutent aux positions de leurs aïeux occupants, alors que nous aspirions, a-t-il ajouté, à "l'établissement de relations de coopération servant les intérêts des peuples, algérien et français".

Rappelant que l'amélioration des relations avec l'Algérie est, pour le pouvoir français, "tributaire de la disparition de la génération de la Révolution", le SG de l'ONM a affirmé que la confiance de cette génération est grande en les générations futures imprégnées des valeurs et principes du 1er Novembre".

Concernant l'impératif de hâter l'écriture de l'histoire de la guerre de libération nationale, M. Abadou a souligné les efforts passés et actuels engagés dans ce sens, notant que des préparatifs sont en cours pour un "ratissage" des témoignages dans tous les domaines.

Dans ce sens, il a appelé les moudjahidine à prendre l'initiative d'écrire leurs mémoires, qui constitueront des sources dans le cadre de la démarche de collecte d'un maximum d'informations sur tous les volets se rapportant à la Révolution, et permettre ainsi aux nouvelles générations de "s'imprégner des valeurs de leurs nation et de s'enorgueillir des hauts faits de leur prédécesseurs".

Pour le SG de l'ONM, cet "important" dossier national implique pour toutes les universités algériennes, centres de recherches, historiens...etc, d'"assumer leurs responsabilités" dans l'écriture de l'histoire, "loin des influences et des interprétations tendancieuses".

M. Abadou a tenu en fin à exhorter les générations montantes à s'inspirer des valeurs et idéaux de la génération de la glorieuse Révolution du 1er novembre et à être déterminés dans la préservation de la sécurité et la stabilité du pays et à contribuer aux efforts de parachèvement de l'édification d'un Etat national démocratique garantissant une vie décente à tous ses enfants et jouissant de la place qui lui sied dans le concert des nations, une place à la hauteur des sacrifices de ses chouhada.

APS 

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