Libye : la conférence de Londres visait l’examen de toutes les possibilités de sortie de crise

Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale libyen, Faïz al Sarradj, a déclaré mardi, que sa participation à la conférence de Londres visait à passer en revue toutes les possibilités de sortie de crise et du blocage économique dans son pays.

M. al Sarradj qui a assisté à une conférence de deux jours, à Londres, sur la situation politique et économique en Libye, a expliqué à l’issue de la rencontre, que sa participation visait à "examiner toutes les possibilités de sortie de crise politique mais aussi les moyens d’améliorer la situation économique, et de tirer profit de l’expertise internationale dans ce domaine".

Il a précisé avoir expliqué, au début de la rencontre, la réalité de la situation politique libyenne et son impact sur l’économie qui connaît des difficultés "à la fois de la liquidité, du taux de change et de la détérioration de la production de pétrole de même que d'autres défis cumulés durant les cinq dernières années".

Il a ajouté avoir présenté au secrétaire d’Etat américain, John Kerry, au ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, et aux représentants de France, d’Italie, d’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, un aperçu des défis auxquels fait face le Conseil présidentiel libyen.

Selon des sources diplomatiques à Londres, le deuxième jour de la conférence, auquel a pris part M. al Sarradj et des responsables d’institutions financières libyennes, a été consacré à des questions techniques en relation avec la crise de la liquidité en Libye et d’autres questions financières. Des mesures concrètes urgentes à même de contribuer à surmonter la crise libyenne multidimensionnelle étaient attendues de cette conférence, a-t-on souligné.

L’envoyé de l'ONU en Libye, Martin Kobler, qui a pris part à la conférence de Londres, a déclaré, sur son compte twitter, que la réunion a été "fructueuse" et "efficace" et avait "insisté sur les résultats".

Les participants à la rencontre ont tous convenu que la stabilité et la sécurité libyennes sont dans l’intérêt de tout le monde et ont réitéré leur soutien "fort" au gouvernement d'entente nationale libyen, avait indiqué lundi M. Johnson, dans un communiqué de presse.

Il a estimé que la stabilité de la situation en Libye "importe et a des retombées non seulement pour la stabilité régionale, mais aussi pour le Royaume-Uni".

"Construire une Libye sûre, sécurisée et prospère et en mesure d'aborder avec confiance les défis de la région est dans notre intérêt à tous", a affirmé le chef de la diplomatie britannique.

La rencontre visait à examiner les moyens de débloquer la situation politique en Libye et de relancer l’économie libyenne par la mise en place d’un programme économique.

L’économie libyenne connaît une chute des réserves bancaires, et est actuellement "proche de l'effondrement", selon la banque mondiale (BM).

Depuis la chute de l’ancien dirigeant libyen, Maammar El Gueddafi, en 2011, la Libye a été investie par des terroristes du groupe autoproclamé Etat islamique (EI/Daech), et connaît des problèmes tribaux, des divisions politiques, et une économie "à l’agonie". APS

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