La Transsaharienne : une infrastructure aux formidables opportunités d’échanges encore sous exploitées

Une conférence réunissant quelque 2.000 délégués, dont les travaux vont porter sur le développement des investissements, du commerce et des échanges divers entre les pays du continent Africain, se déroulera du 3 au 5 décembre prochain à Alger. 

Entre autres sujets, cette rencontre aura à se pencher sur l’avancement des travaux de la Transsaharienne, une infrastructure routière qui une fois totalement réalisée, permettra de relier l’Algérie au Nigéria, sur une distance de 4.500 kms, avec des connexions vers la Tunisie, le Mali, le Niger et le Tchad.

A quelques jours des travaux, l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, ce mercredi, le Secrétaire général du Comité de liaison de la route transaharienne, venu faire part de l’avancement de cet important chantier et des opportunités qu'il est suceptible d'offrir pour promouvoir la coopération entre divers pays d'Afrique.

M. Mohamed Ayadi rappelle, en préambule, que la réalisation de cette infrastructure avait initialement été prévue pour désenclaver les régions de l’extrême sud du pays, dont celles d’In Salah, Tamanrasset et Bordj Baji Mokhtar en particulier.

Il signale, toutefois, que sa construction accuse quelques retards au niveau de certains pays, dont l’Algérie (8 kms restant à réaliser pour relier In Guezzam), 250 kms à terminer au Mali, un retard  crée par une situation sécuritaire instable, et 200 kms à parachever pour relier Lagos, la capitale du Nigéria.

L’intervenant annonce, d'autre part, qu’en relation étroite avec la construction de la route Transsaharienne, il est programmé la création d’une zone franche à proximité du futur port d’El Hamdania, près de Cherchell, et d’une seconde à Tamanrasset, prévues pour revoir les marchandises destinées à être acheminées vers les pays qui y sont reliés.

Annonçant que la majeure partie de cette voie de communication est désormais opérationnelle, M. Ayadi relève, cependant, que le niveau des échanges économiques entre les pays qui y sont reliés reste encore faible, à l’exception note-t-il, de l’Algérie et de la Tunisie entre lesquels elle permet d’assurer 90% du volume des transactions commerciales.

Il reste, déclare-t-il, aux pays à travailler ensemble et dans un cadre cohérent pour examiner les moyens d’utiliser de manière optimum les considérables opportunités offertes par la Transsaharienne de développer davantage leur coopération dans divers domaines d’activité, un des importants problèmes, ajoute-t-il, qui seront examinés durant la conférence d’Alger. 

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