Réunion de l'OPEP le 30 novembre prochain à Vienne : Abdelmadjid Attar affirme qu'un accord sur une réduction de la production est inéluctable

Les ministres des pays membres de l’Organisation des pays membres de l’OPEP se réunissent, mercredi 30 novembre à Vienne, pour examiner les modalités d’application de l’accord d’Alger, prévoyant une réduction de la production de brut pour en redresser les cours.

Le 21 et 22 novembre, un comité des experts de l’organisation, réuni dans la capitale Autrichienne, avait retenu une proposition présentée en ce sens par l’Algérie pour à être soumise à examen par les participants à la rencontre.

S’exprimant à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, l’ancien PDG de Sonatrach affirme qu’une réduction de la production est inéluctable, parce qu’explique-t-il, les pays producteurs se trouvent « dos au mur », ce qui les oblige à faire des concessions pour conclure un accord.

Si celui-ci venait à être réalisé, indique M. Abdelmadjid Attar, nul doute que les prix du brut pourrait remonter jusqu’à 50 à 60 dollars le baril, mais dans le cas contraire, ajoute-t-il, ils sont susceptibles, à nouveau, de chuter au dessous de la barre des 40 dollars.

Le redressement des cours, tient à dire M. Attar, ne pourrait se réaliser que si, par ailleurs, d’autres gros producteurs, à l’exemple de la Russie, du Mexique ou du Kazakhstan adhèrent, eux aussi, au principe d’une réduction de leur production.

Pour M. Attar, la conclusion d’un accord est vitale pour tous les pays producteur, en raison, précise-t-il, des grosses quantités de pétrole actuellement sur les marchés, qu’il estime à quelque 1,5 millions de barils.

Commentant la situation de crise économique créée en Algérie par la chute des cours, l’intervenant déclare que la solution passe par une diversification et une économie de ses ressources énergétiques, l’introduction d’un nouveau modèle de consommation et la création d’une industrie du renouvelable.

Il balaie, d'autre part, d’un revers de main, l’éventualité d’une baisse des ressources énergétiques en Algérie, mettant notamment en avant les 22.000 millions de réserce de gaz de schiste et les quelques 3.500 milliards de mètres cube de gaz naturel que recèle son sous sol.

 

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