Le DG de la sécurité sociale au ministère de Travail : la persistance de la retraite anticipée n’aurait permis de financer que 60% des pensions

Le projet de loi adopté, hier, par l’APN, réintroduisant à 60 ans, l'âge légal de départ à la retraite, a été le thème débattu, jeudi, lors de l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.

Commentant l’amendement prévoyant le départ exceptionnel à la retraite des salariés comptant 32 ans d’activité et âgés de 58 à 59, entre 2017 et 2018, le directeur de la Sécurité sociale au ministère du Travail explique qu’il s’agit là d’un « dispositif transitoire », qui est appelé à être maintenu jusqu’à 2019.

Pour M, Djaouad Bourkaïb, dans le cas où le système de retraite anticipée avait été maintenu, les ressources de la Caisse nationale de retraite (CNR) n’auraient pas été en mesure, à terme, de pouvoir payer que 60% des pensions.

Celui-ci tient à souligner que le départ à la retraite à 45 ou 50 ans est une exception qui n’existe que « chez nous », et qui a fini par mettre en danger la pérennité du versement de pensions aux ayants droit.

Il indique que le recouvrement des cotisations prélevées sur les salaires des personnes en activité, portées  à 7%, et les transferts de fonds opérés entre les caisses de la CNAS, la CNAC et de la CNR ont permis de réunir 300 milliards de dinars, ce qui, dit-il a contribué, jusqu'alors, de maintenir l’équilibre du système de sécurité sociale et de retraite.

L’intervenant rappelle, par ailleurs, que le Fonds national de réserve des retraites, financé par une quote-part de la fiscalité pétrolière, est destiné, aux générations futures, « on n’y touche pas ».

Grâce à la nouvelle réforme de l’âge de départ à la retraite, assure-t-il, la CNR pourra, enfin, financer sur ses ressources propres le versement de leurs pensions aux retraités. 

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