Patrimoine culturel mondial en péril : Cinq prix Nobel lance un appel

A la veille de la tenue, du 2 au 3 décembre 2016, de la Conférence internationale d’Abou Dabi sur la protection du patrimoine culturel en péril ; cinq Prix Nobel lancent un appel pour sauver le patrimoine culturel et civilisationnel mondial menacé par les guerres et le terrorisme.

- Aung San Suu Kyi, conseillère d’Etat et ministre des affaires étrangères de Birmanie, Prix Nobel de la Paix en 1991

- Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations unies, Prix Nobel de la Paix en 2001

- Helen Johnson Sirleaf, Présidente du Libéria, Prix Nobel de la Paix 2011

- Orhan Pamuk, écrivain, Prix Nobel de littérature en 2006

- Mario Vargas Llosa, écrivain, prix Nobel de littérature en 2010

L’appel des 5 prix Nobel :

Partout dans le monde, les guerres et le terrorisme menacent un patrimoine parfois millénaire, témoignage de la diversité des civilisations humaines et de notre commune humanité.

A la tragédie des populations civiles persécutées en raison de leur origine, de leurs convictions ou de leurs croyances et qui n’ont d’autre choix qu’entre la mort ou l’exil, s’ajoutent le trafic, le pillage, la destruction de ce bien public universel qu’est notre héritage culturel.

A Bamiyan, à Mossoul, à Palmyre, à Tombouctou et ailleurs, des œuvres ont été détruites, et c’est l’humanité tout entière qui était visée. Une trace de notre histoire a été effacée et c’est notre espérance dans l’avenir que le fanatisme a voulu saper.

Cet acharnement à réduire en cendre des expressions immémoriales doit être combattu. Il y a urgence à agir, le temps n’est plus aux indignations impuissantes.

Nous lançons aujourd’hui un appel à la prise de conscience de la communauté internationale. Nous demandons aux gouvernements, à l’UNESCO et à la société civile de se mobiliser pour protéger et sauvegarder le patrimoine culturel de l’humanité :

Parce qu’il est ce qui nous unit par-delà les continents. Parce qu’y porter atteinte, c’est menacer gravement la paix et à la sécurité internationales. Et parce que sans mémoire, il n’y a ni rêve ni horizon communs possibles.

Dans cet esprit, nous saluons la tenue à Abou Dabi le 2 décembre de la conférence internationale sur la protection du patrimoine en péril et appelons tous les participants à faire face à leurs responsabilités. Le défi est historique. Sachons le relever.

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