Paris : un rassemblement de soutien aux Palestiniens contre le silence

Un rassemblement de soutien au peuple palestinien, sous occupation israélienne, a été organisé ce samedi après-midi à la place Saint-Michel (Paris) pour dénoncer le silence de la communauté internationale face aux exactions israéliennes.

Contre les démolitions des maisons des Palestiniens
Organisé par le CAPJPO, une association française qui dénonce «sans relâche» l’occupation des territoires palestiniens, le rassemblement a appelé à boycotter Israël pour soutenir les Palestiniens et pour «lutter contre la démolition des maisons palestiniennes, le vol incessant des terres et de l'eau et contre le honteux blocus de Ghaza».

Les Français soutenant la cause palestinienne sont venus nombreux pour dénoncer également «la collaboration de la plupart des régimes occidentaux et arabes avec l'occupant».

Des détenus sans inculpation entre la vie et la mort
Scandant des slogans «Etat d'Israël = Etat criminel, boycottez !» et «de Ghaza à Jénine, libérez la Palestine !», les manifestants ont informé les nombreuses personnes qui se sont rassemblées autour d'eux que les Palestiniens Anas Shahid et Ahmed Abou Farah sont «entre la vie et la mort», après deux mois de grève de la faim pour protester contre leur détention «administrative», c'est-à-dire, ont-ils expliqué, «sans inculpation, ni jugement et sans limitation de durée par Israël».

C'est le sort, ont-ils ajouté, de centaines de prisonniers politiques palestiniens arrêtés «arbitrairement» par les forces d'occupation israéliennes, «dont de nombreux enfants, détenus et torturés, sous l'accusation de jets de pierres».

«Dans le silence de la communauté internationale, les uns comme les autres nous appellent à boycotter Israël pour les soutenir», ont-ils affirmé, dénonçant à l'occasion l'autorisation, sur la même place de leur rassemblement, de l'organisation d'une autre manifestation contre la consommation de viandes pour le bien-être des humains.

Par ailleurs, les organisateurs ont saisi cette opportunité pour sensibiliser les Français sur l'avis aux opérateurs économiques, paru dans le Journal Officiel, relatif à l'indication de l'origine des produits en provenance des territoires occupés palestiniens. 

«Les denrées alimentaires en provenance des territoires occupés par Israël doivent-elles porter un étiquetage reflétant cette origine», a souligné cet avis qui se met en conformité avec les directives de l’Union européenne.

En ce qui concerne les produits issus de Cisjordanie ou du plateau du Golan qui sont originaires de colonies de peuplement, les autorités françaises ont déclaré «inacceptable» la mention «produit originaire du plateau du Golan» ou «produit originaire de Cisjordanie».

Le ministère français de l'Economie a avisé, dans ce contexte, les opérateurs économiques qu'ils devaient ajouter «colonie israélienne» ou une mention équivalente sur les produits alimentaires fabriqués dans les colonies de Cisjordanie et du plateau du Golan occupés par Israël depuis 1967.

Les manifestants ont distribué à cet effet une note explicative avec le texte de l'avis demandant aux citoyens français de les donner aux commerçants.

«Qu'il s'agisse des produits exportés par l'occupant, ou encore de ses équipes sportives, de ses universités ou de sa +culture+ destinée à blanchir ses crimes, la grande campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) ne cesse de s'amplifier dans le monde entier», ont-ils expliqué.

Pour eux, cette campagne «fait peur à Israël parce qu'elle s'apparente à l'Apartheid et revendique l'égalité des citoyens quelles que soient leur origine 

Monde, France