2e rencontres franco-algériennes de la santé : la gestion des infrastructures et l'industrie pharmaceutique au menu

Les travaux des 2èmes rencontres franco-algériennes de la santé ont débuté, lundi à Paris, pour permettre aux deux parties d’échanger leurs expériences dans la gestion des infrastructures de la santé, l’industrie pharmaceutique et la prise en charge des patients.

 Organisées par la Mission économique Business France et le Service d’action culturelle et de coopération (SCAC) près l’ambassade de France en Algérie, ces rencontres réunissent, pendant deux jours, des responsables algériens du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, des responsables français dans le secteur de la santé et de nombreux chefs d’entreprises des deux pays.

 La première édition de ces rencontres s’était tenue en décembre 2015 à Alger et avait permis de réunir plus de 400 acteurs des deux pays, parmi lesquels 23 entreprises et 11 agences et fédérations professionnelles françaises.

 Animées par des experts des deux pays, ces rencontres ambitionnent d’initier de nouveaux partenariats institutionnels et industriels. Une rencontre est prévue à cet effet en fin de journée de lundi entre des chefs d’entreprises français et algériens et sera suivie d’une série de rencontres individuelles entre acteurs français et algériens.

 La journée de mardi sera dédiée à des échanges institutionnels, a indiqué à l’APS une source proche de la délégation algérienne, signalant que le comité de pilotage des accords entre les deux pays tiendra une séance de travail pour évaluer les projets de partenariat engagés.

 Le directeur de Business, Frédéric Rossi, a qualifié les relations entre la France et l’Algérie dans le secteur de la santé de "très étroites", compte tenu, a-t-il soutenu, "des liens anciens et forts existant entre les corps médicaux des deux pays".

 Il n’a pas manqué de relever que le secteur de la santé en Algérie, "représente 5,2 % du PIB, soit le taux le plus élevé en Afrique", se basant sur les chiffres de l’OMS qui considère l’Algérie comme un "leader" en matière de santé publique en Afrique avec "des indicateurs bien en dessus de la moyenne continentale, une éradication quasi-complète des maladies infectieuses, une espérance de vie à plus de 76 ans, des programmes ambitieux de prévention et traitement des maladies chroniques et des investissements très importants".

 Au cours de la séance matinale, les experts des deux pays ont échangé, à travers des présentations succinctes, leurs expériences en matière de gestion des infrastructures de santé, telle l’expérience algérienne dans la contractualisation et le financement de l’hospitalisation.

 Ils ont également échangé des informations sur la performance des structures sanitaires, la formation des managers de santé, la prise en charge et la gestion des patients et la politique du médicament.

 Dans ce dernier axe, le directeur des caisses d’assurance sociales au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Djawad Bourkaïb, a expliqué le modèle algérien de remboursement du médicament, soulignant que 90% des Algériens sont des assurés sociaux.

 Pour sa part, le directeur général de la pharmacie et des équipements de santé, Hamou Hafed, a expliqué les modalités de fixation du prix du médicament, évoquant le fonctionnement du contrôle du médicament et la lutte contre la contrefaçon.

 Il a indiqué à cet effet qu'"énormes progrès" ont été accomplis dans ce domaine. APS 

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