Le directeur de l’ENACTA pointe du doigt les pratiques de « complaisance » dont font parfois preuve des agences d'expertise de véhicules

Plus de 20.000 accidents automobiles surviennent, chaque année, à travers l’Algérie, entrainant quelque 4.000 morts et près de 40.000 blessés. Certains de ces sinistres sont provoqués par des véhicules vétustes, passés pour diverses raisons, à travers le filet du contrôle technique.

Accueilli, mardi, à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur de l’Etablissement national de contrôle technique (ENACTA), Abdallah Laghrieb, impute cette situation à la « complaisance » dont font parfois preuve certaines agences chargées de cette opération.

Il indique, cependant, qu’au jour d’aujourd’hui, son organisme a réussi à faire procéder à l’immobilisation de 5.000 véhicules présentant un danger pour le trafic routier, dont le retrait de la circulation attend, dit-il, d’être confirmé par les pouvoirs publics.

Il fait état, d’autre part, de la fermeture de 33 agences de contrôle technique pour s’être adonnées à des expertises indulgentes et à des PV d’avertissement à 87 autres, pour les mêmes raisons.

Afin de mettre un terme à ces types de pratiques, M. Laghrieb annonce que l’ENACTA va, à partir de 2017, s’attacher à réduire l’intervention humaine dans les opérations de contrôle des automobiles, en commençant à imposer aux agences des équipements informatisées, autrement plus fiables.

L’une des mesures, ajoute-t-il, va consister à uniformiser les équipements de contrôle technique représentés par pas moins de 12 marques différentes.

Le directeur de l’ENACTA signale, en outre, que celui-ci va s’impliquer dans l’installation et le suivi, sur les gros véhicules de transport de personnes et de marchandises, de systèmes de contrôle de la vitesse et du temps de conduite (tachygraphes), pour aider à diminuer les accidents dont ils sont souvent responsables.

 

 

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