Salon national de l'innovation : du chalumeau à hydrogène à la pile électrique à plante

Les innovations écologiques ont été le principal attrait du 6ème salon national de l'innovation organisé du 5 au au 7 décembre au Palais des expositions (Alger), utilisables aussi bien dans le secteur économique que dans la vie quotidienne des ménages, a constaté l'APS sur place.

 Parmi les exposants, le stand du Centre de développement des énergies renouvelables (Cder) a présenté, entre autres innovations, le chalumeau à hydrogène qui vient concurrencer le chalumeau traditionnel rattaché à une bonbonne de gaz.

 Ce prototype coûtera environ 20.000 DA, soit jusqu'à 10 fois moins cher que le chalumeau conventionnel avec l'avantage d'être plus léger à transporter.

 Ce chalumeau fonctionne à l'hydrogène obtenu à partir de l'électrolyse de l'eau, sachant que ce gaz très léger vient alimenter une flamme qui résiste même sous mer et peut donc être utilisé dans l'industrie navale ou dans les plateformes pétrolières offshore.

 Un système de production de biodiesel à partir des huiles végétales usagées et des graisses animales non utilisables a également été présenté par ce centre.

 L'autre innovation intéressante est la biopile qui est un dispositif de production de l'électricité à partir d'une plante.

 Ce système prévoit la mise en place d'une cathode au niveau du sol et une anode dans les racines de la plante tandis que les réactions électrochimiques et bactériologiques créent un mouvement d'électron et générant donc un courant électrique.

 Dans un stand voisin, un "eliosta" est aussi présenté par le Cder : ce système muni d'un miroir réfléchissant les rayons solaires vers une tour solaire permet la concentration de la chaleur des rayons du soleil pour produire du gaz ou de l'électricité "verts".

 Un logiciel est intégré à cet appareil afin de permettre au miroir de suivre les rayons du soleil et d'avoir, ainsi, le même rendement solaire tout au long de la journée.

 Des innovations à la recherche de soutien

 Dans un autre stand, un doctorant en génie des matériaux de l'Unité de recherche de Boumerdes, M. Djamaleddine Kari, a élaboré une machine d'enrôlement filamentaire utilisant des matériaux composites (fibre de verre, jute...) pour la fabrication de gros tuyaux d'une extrême solidité capables de supporter une pression importante.

 Un tel appareil peut être utilisé, entre autres, dans les usines de dessalement d'eau de mer et dans l'industrie alimentaire.

 Une autre innovation conçue par le jeune Samir Bouras est la peinture écologique produite à partir de matières recyclées et destinée aux façades intérieures et extérieures d'immeubles.

 Le projet qui a aussi attiré l'attention des visiteurs est ce tube télescopique en métal à installer sur les camions des pompiers pour l'extraction de personnes coincées dans de hauts immeubles en proie d'incendie, et qu'un coussin à air recueillera au sol.

 Son concepteur espère trouver un industriel pour passer à l'étape de la production mais déplore l'absence d'encouragement de l'Etat: "Je souhaite que l'Inapi mette en place un fonds ne serait-ce que pour passer à la réalisation d'un premier prototype. Ceci changera beaucoup de choses et attirera plus d'industriels exploitants" de l'innovation. APS 

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