Syrie: 48 morts dans de nouvelles violences

Au moins 48 personnes ont été tuées jeudi dans de nouvelles violences en Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Au moins 26 membres des forces progouvernementales ont été tuées dans une offensive lancée par le groupe terroriste Daech contre leurs positions dans la province syrienne de Homs (centre), alors que, 22 personnes ont été tuées dans des raids sur différentes zones du nord syrien sous contrôle de l'EI, selon l'OSDH.

"Au moins 26 membres des forces" progouvernementales "et des combattants alliés ont été tués dans des attaques simultanées" menées par les terroristes "près des champs pétroliers et gaziers de Mahr et Chaar, ainsi qu'ailleurs dans la province", a précisé l'ONG.

"Daech a réussi à s'emparer de sept checkpoints et d'autres positions tenues par les progouvernementaux qui ont été forcés de se retirer au milieu de violents combats", a-t-elle ajouté.

Les champs pétroliers et gaziers se trouvent dans une région peu peuplée dans l'est de la province, contrôlée par le gouvernement. Les combats se poursuivent, selon l'Observatoire.

Dans la province de Raqa, où l'EI contrôle la capitale provinciale éponyme et d'autres secteurs, 11 civils ont été tués avant l'aube dans le village d'Al-Mashrifa par des frappes qui auraient été menées par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, selon l'OSDH.

Trois autres personnes ont trouvé la mort dans des raids qui auraient été également lancés par la coalition sur le village d'Al-Abarah, dans la même province, a ajouté l'ONG.

Dans la province septentrionale d'Alep, huit personnes ont péri dans des frappes sur le village de Bzaa sous contrôle de l'EI dans le nord-est, a indiqué l'OSDH, sans être en mesure de dire qui les avaient menées. 

Attaque contre un hôpital à Alep : Moscou déplore la réaction à deux-vitesses de l’Otan

Le représentant permanent de la Russie auprès de l'Otan, Alexandre Grouchko, a déploré jeudi l'attitude de l'organisation atlantiste vis à vis du pilonnage de l'hôpital mobile russe à Alep en Syrie, qualifiant cela de "preuve criante de la politique de deux poids deux mesures".

"La réaction de l'Otan après l'attaque contre l'hôpital mobile russe à Alep est une preuve criante de la politique de deux poids deux mesures", a déclaré Alexandre Grouchko à la presse, précisant que "Les responsables de l'Otan n'ont pas trouvé un seul mot pour regretter, compatir ou condamner l'attaque contre notre hôpital". 

En évoquant la situation à Alep, l'Otan n'a même pas évoqué l'attaque contre l'hôpital mobile russe qui a fait lundi deux victimes parmi le personnel médical russe et de nombreux blessés, a également constaté M. Grouchko.

De son côté, l'agence Sputnik note qu'"Un seul Tweet contenant des allégations contre la Russie suffit pour provoquer un tollé aussi bien sur la Toile que sur les tribunes officielles, quant aux faits établis et aux déclarations ministérielles au sujet des victimes causées par des tirs de l’opposition dite modérée, on préfère faire la sourde oreille".

Le 5 décembre dernier, le porte-parole du ministère russe de la défense Igor Konachenkov avait déclaré que des groupes armées "ont pilonné un hôpital mobile russe déployé à Alep, causant la mort de deux infirmières militaires russes et blessant un médecin. En outre, les projectiles ont fait des blessés parmi les patients syriens". 

Monde, Syrie