Le Kenya envisage son retrait de la CPI qu’il accuse de partialité

Le président Kényan, Uhuru Kenyatta, a fait savoir que son pays réfléchissait « sérieusement » à son éventuel retrait de la Cour pénale internationale (CPI), institution dont se sont retirés récemment trois Etats Africains.

« Notre expérience avec la CPI démontre un manque flagrant d'impartialité au sein de cette institution. Certains  Etats s’en sont retirés, d'autres y ont pensé », a déclaré M. Kenyatta, lors d'un discours prononcé, lundi à Nairobi.

« Cette institution est devenue un instrument de la politique du pouvoir dans le monde, et non de la justice pour laquelle elle a été créée », a-t-il estimé.

Dans une lettre envoyée au Parlement, le président Kenyatta a demandé aux députés de réactualiser deux résolutions en suspens demandant à son gouvernement de « rompre tout lien de coopération et d’assistance » avec la Cour pénale internationale.

 Le Kenya avait demandé à l’Union Africaine, d’habiliter un comité ministériel  pour gérer l’engagement des Etats Africains avec la CPI, en développant en six mois, une stratégie globale pour s’en retirer collectivement.

Depuis son entrée en fonction en 2003, la CPI a ouvert dix enquêtes, dont neuf dans des pays africains, et certains leaders africains ont dès lors dénoncé une « sorte de chasse raciale ».

 Le Burundi a été, en octobre, le premier pays à quitter la CPI. L'Afrique du Sud, en octobre, puis la Gambie, en novembre, ont suivi le mouvement.

 

 

Monde, Afrique