Le collège électoral américain vote lundi pour élire le président des Etats-Unis

Le collège électoral américain vote lundi pour formellement élire le président des Etats-Unis, une élection vue par certains démocrates comme un dernier rempart pour empêcher une présidence Trump.

Le président élu Donald Trump a remporté 306 voix des grands électeurs le 8 novembre dernier contre 232 voix pour Hillary Clinton, dépassant le nombre requis de 270 voix nécessaires à son élection à la magistrature suprême des Etats-Unis.

Le collège électoral a été mis ces derniers jours sous une forte pression pour inciter ses membres à changer leur vote afin d’écarter Trump de la présidence des Etats-Unis, mais cette campagne ne devrait pas pour autant bouleverser les résultats de cette élection qui seront validés le 6 janvier prochain par le président du Sénat en présence du Congrès.

Les opposants de Trump auront besoin de convaincre au moins 37 républicains de voter contre le président élu, mais jusqu'à présent seule la défection du représentant du Texas, Chris Supren, a été confirmée.

Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue, la chambre des représentants désignera le futur président des Etats-Unis parmi les trois candidats arrivés en tête.

Du côté démocrate, une poignée de grands électeurs envisage de s’unir autour d’une alternative républicaine, selon la presse américaine. En théorie un front unifié de 232 démocrates et 38 républicains pourrait élire un président alternatif mais la proposition semble être rejetée par un bon nombre de démocrates.

Les grands électeurs démocrates se sont opposés à cette initiative par esprit de loyauté envers leur parti et envers sa candidate, Hillary Clinton.

Le choix d’un président républicain alternatif s’avère difficile, selon plusieurs observateurs.

"Je garde l'espoir d'un peu de magie, mais pour moi la magie ce n’est pas de voter pour un républicain, même si je pense que tout autre républicain serait meilleur que Trump ", a déclaré Barbara Gordon, une grande électrice démocrate représentant le Connecticut.

Quel que soit le résultat des votes exprimés lundi, l’élection présidentielle de 2016 aurait été celle qui a suscité le débat sur la nécessité de réformer le système électoral américain.

La gauche américaine soutenue par plusieurs démocrates aspire à supprimer le vote du collège électoral et opter pour une élection au suffrage universel dans laquelle seules les voix des citoyens américains comptent.

Donald Trump a perdu le vote populaire en remportant46,2% des voix au total contre 48,2% pour Hillary Clinton mais en raison de la répartition inégale de ces voix dans les Etats, Trump a obtenu 306 grands électeurs contre 232 pour la candidate démocrate.

En revanche, le soutien des républicains au collège électoral s’est renforcé depuis l’élection du 8 novembre dernier. Selon un sondage de l’institut Gallup seulement 19% des républicains soutiennent actuellement la réforme du système électoral contre 54% en 2012. APS

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