Le rôle néfaste joué par la puissante faune des intermédiaires lors de transactions économiques de toute nature, est le sujet auquel s’intéresse, ce mardi, la chaine 3 de la Radio Algérienne, qui focalise, cette fois, son attention sur le commerce des légumes.
Dans un reportage consacré à Biskra, transformée en une zone à haut potentiel agricole, sa journaliste précise que celle-ci approvisionne, à elle seule, plus de 35 wilayas en produits maraichers, « grâce à l’abondance de son offre » résultant d’une production annuelle de plus de 8 millions de quintaux.
Mais, signale-t-elle, c’est sans compter sur la caste des nombreux intermédiaires, lesquels par leurs agissements spéculatifs y bousculent les règles de l’offre et de la demande.
A titre d’exemple, elle indique que la tomate, produite sur les lieux en grosses quantités, est acquise à 25 DA le kg auprès des agriculteurs pour être cédée plus loin par les revendeurs, à 65 et 70 DA pour la même quantité.
Questionné sur l’étendue de cette différence de prix, un producteur révèle crûment que sur le marché des légumes est en réalité totalement contrôlé par une chaine d’intermédiaires qui, ajoute-t-il, vendent les uns aux autres un produit donné lequel, en bout de chaîne, est cédé à un prix prohibitif lésant, en définitive, les intérêts des ménages.
Approché à son tour, le directeur du Commerce de la wilaya déclare, qu’afin de faire cesser cette situation, il a autorisé les fellahs à vendre leurs produits directement aux détaillants. « Nous avons, dit-il, prévu des espaces où les transactions pourront se réaliser à l’abri des intermédiaires et faire ainsi jouer « la libre concurrence ».
En tout état de cause, et parce qu’elle est particulièrement préjudiciables aux intérêts des familles Algériennes, dont elle contribue à sérieusement effriter le pouvoir d’achat, la présence des intermédiaires dans les rouages de la vie économique nationale, mériterait de faire l’objet d’une lutte de tous les instants de la part des pouvoirs publics.