La Libye accueille favorablement les résultats de la réunion d'Alger des pays voisins

La Libye a accueilli favorablement lundi les résultats de la 11ème réunion des pays voisins de la Libye tenue à Alger pour affirmer l'intérêt et l'attachement de ces pays à la sécurité, à la stabilité et à l'intégrité territoriale de ce pays.

"Je salue à partir de cette tribune, les résultats qui ont couronné nos travaux lors de la session d'Alger des pays voisins de la Libye et susceptibles de conforter notre optimisme quant au retour de la stabilité dans notre pays et à la fin des souffrances du peuple libyen qui aspire à un avenir meilleur", a indiqué le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohammed Tahar Siyala, après la lecture du communiqué final de la réunion devant les participants et un parterre de journalistes nationaux et internationaux.

Lors de la conférence de presse animée par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine (UA ) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, en présence de l'émissaire des Nations unies, chef de la mission pour la Libye, Martin Kobler, M. Siyala a salué de nouveau le rôle de l'Algérie qui a abrité cette rencontre.

"Nous remercions l'Algérie pour les efforts consentis et qu'elle continue de consentir pour la stabilité dans les pays de la région et de tous ses peuples", a-t-il indiqué.

A une question sur les principaux amendements relatifs à certains points de l'accord politique signé en décembre 2015, M. Siyala a jugé "prématuré de parler de la substance des amendements à introduire mais nous pouvons toutefois, émettre certains points de vue des Libyens n'ayant pas encore muri. Il existe néanmoins, des indices quant à la nécessité de revoir la composante du Conseil présidentiel et de procéder à la séparation entre le conseil présidentiel et le conseil des ministres, outre certains amendements sans grande importance".  

Parlant de  "simple opération chirurgicale", il a indiqué que l'application l'accord en question a démontré en peu de temps que "certains amendements s'imposent". 

"Les amendements à introduire seront définis, eux, par le mécanisme prévu dans l'accord politique", a-t-il poursuivi avant de préciser qu'il existait une commission dont une partie sera choisie par le Conseil des députés et une autre par le Haut conseil d'Etat. 

Celle-ci se penchera sur l'examen des amendements requis pour enfin les soumettre au Conseil des députés pour adoption", a-t-il encore dit.

Siyala : Messahel est le bienvenu en Libye et nous apprécions hautement ses visites  

Concernant les tournées effectuées récemment par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des états arabes Abdelkader Messahel dans plusieurs villes libyennes (nord, est et sud), le responsable libyen a souligné l'importance de ces visites" et des résultats obtenus, affirmant "nous nous en félicitons et sommes hautement satisfaits". Il a ajouté que M. Messahel était le bienvenu en Libye.

M. Siyala a en outre précisé que la visite de M. Messahel en Libye a été préparée et coordonnée avec le conseil présidentiel et le gouvernement d'Union nationale, ajoutant que "nous étions préalablement informés du programme et des régions où il devait se rendre".

Le Maréchal Khalifa Haftar est le commandant général de l'armée libyenne

 "Khalifa Haftar..est assurément le commandant général de l'armée libyenne", a répondu M. Siyala à une question à ce propos, affirmant que la décision de sa nomination a émané du parlement, une assemblée élue par les différentes catégories du peuple", soulignant qu'il était de ce fait, le commandant général de l'armée libyenne, et qu'il n'y avait aucun doute à cela.

Le responsable libyen a par ailleurs évoqué "l'ingérence étrangère" dans les affaires de son pays et dans la crise qui secoue la Libye, précisant que "l'intervention étrangère se poursuit car les Etats ont des intérêts et des ambitions".

Il a ajouté concernant la question libyenne que "s'il n'y avait pas eu d'intervention étrangère pour appuyer certaines parties et des soutiens médiatiques en faveur de certains points de vue, les Libyens auraient réglé leur problème depuis longtemps".

"Le problème n'est pas vraiment complexe mais quand on attise le feu, il est difficile de l'éteindre et c'est pour cela que nous avons fait appel aux pays voisins et aux Nations unies", a-t-il dit. APS 

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