Dialogue interlibyen à Alger : Kobler relève une "concordance extraordinaire" des points de vue sur le processus politique en cours

La 11e réunion ministérielle des pays voisins de la Libye tenue lundi à Alger a démontré l'existence d'"une concordance des points de vue" quant à l'évolution du processus politique engagé en Libye, a déclaré le Chef de la mission d'appui de l'Onu en Libye (MANUL), Martin Kobler.

"La réunion a démontré une concordance extraordinaire des points de vue quant à l'évolution du processus politique engagé en Libye. C'était important d'écouter les déclarations des ministres des pays voisins et des représentants de la Ligue des Etats arabes et de l'Union africaine (UA)", a déclaré M. Kobler lors d'une conférence de presse conjointement animée avec le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelakder Messahel, et le ministre des Affaires étrangères libyen, Mohamed Tahar Siala à l'issue de la réunion.

M. Kobler a, en outre, appelé au soutien du processus politique en cours en Libye, mettant l'accent sur l"'importance que cela "soit effectué sans interférences (étrangères)".  

Il s'agit pour la communauté internationale, a-t-il dit, de "soutenir amicalement, d'assister la Libye et d'organiser le processus, mais jamais prendre de décisions qui reviennent aux Libyennes et aux Libyens", mettant l'accent, dans le même sens, sur "la nécessité de définir les rôles que doivent jouer les Libyens dans le processus de règlement de la crise".  

Le représentant de l'Onu a appelé, par ailleurs, à "faire preuve de patience", car, a-t-il fait remarquer, "le pays a souffert d'une paralysie politique, et ne dispose pas d'institutions fortes, la raison pour laquelle les choses ne peuvent marcher du jour au lendemain".

"Il faut un peu de temps, laisser les Libyens discuter entre eux, avec l'accompagnement de la communauté internationale dont la mission doit se limiter à l'assistance et au soutien de l'ensemble des interlocuteurs politiques et militaires ainsi qu'au peuple libyens", a-t-il ajouté, soulignant l'importance de discuter les problèmes de la Libye et des moyens permettant de ramener la paix, non seulement avec les interlocuteurs politiques et militaires et les membres du Parlement, mais aussi avec la population, particulièrement la jeunesse".

Il a, par la même, mis l'accent sur la nécessité d'organiser d'autres visites, comme celle que le ministre algérien Messahel avait effectuée récemment dans plusieurs régions de la Libye.

"C'est important d'encourager d'autres représentants de la communauté internationale à effectuer de pareilles visites sur le terrain, car le  et le peuple n'attend que ça". 

Dans ce sillage, le diplomate onusien a rappelé avoir effectué des visites parmi la population libyenne, mais jamais il n y'a eu des réactions hostiles de la part de la population". "L'accueil a été toujours chaleureux partout, ça été toujours dans un contexte   d'hospitalité", a-t-il témoigné. APS 

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