Origine des viandes : faut-il se fier à son boucher ?

Connaitre l’origine du produit que l’on achète est l’un des droits élémentaires du consommateur.  En Algérie, et même si les pouvoirs publics tentent de rattraper le retard au plan réglementaire, en promulguant une loi obligeant les commerçants respecter la provenance de leurs produits et à afficher leur prix, ces derniers respectent rarement ces consignes.

Récemment, par suite de la prolifération de maladies affectant les animaux de boucherie, le ministère du Commerce a sommé les propriétaires de boucheries à indiquer, bien en évidence, l’origine des viandes proposées à la vente ainsi que leur pris afin, explique-t-il, de «protéger le consommateur et lui donner la liberté de choisir sa viande».   

«Le consommateur doit tout savoir sur le produit qu’il veut acheter», commente un vétérinaire qui explique que « quand quelqu’un achète une viande surgelée, présentée comme une viande fraiche, il peut être amené à la congeler ce qui, inévitablement, va y provoquer une multiplication bactérienne  la rendant dangereuse pour sa santé».       

Si cette loi répressive à l’encontre de contrevenants est désormais en vigueur, qu’en est-il de son application sur le terrain ? Dans un reportage diffusé sur les ondes de la radio Chaine 3, des témoins  qui saluent cette décision signalant, cependant, que peu de boucheries s’y conforment.

«Pour ma part je fais confiance à mon boucher que je connais depuis une quinzaine d’année», témoigne un consommateur. En effet, face à l’absence d’affichage des prix et au manque de traçabilité des produits, les clients n’ont qu’à miser sur la confiance pour éviter les tromperies.

En attendant l’application des lois censées protéger les consommateurs, il n’est pas faux de prétendre que le commerçant seul est roi.     

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