Messahel relève une convergence de vues entre l'Algérie et l'UE sur le processus politique en Libye

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel a relevé, lundi à Bruxelles, une convergence de vues entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) sur le processus politique en cours en Libye.

"Mme Mogherini s'est félicitée de cette réunion (des pays voisins de la Libye tenue à Alger) et des résultats qui ont sanctionné les travaux. Ces résultats ont fait le consensus, surtout sur les principaux fondamentaux qui se dégageaient de la déclaration finale", a-t-il déclaré à la presse à l'issue de sa rencontre avec la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.

Selon le ministre, les principaux fondamentaux de la déclaration finale de la réunion des pays voisins de la Libye, tenue à Alger le 8 mai dernier, "correspondent à la vision de l'UE". Il s'agit de "l'intégrité territoriale de la Libye, le dialogue politique et le non recours à la force", a-t-il précisé, soulignant que "tous ces éléments fondateurs d'une solution, nous les partageons".

Les pays voisins de la Libye ont réaffirmé, à l'issue de leur 11ème réunion ministérielle, tenue à Alger, leur engagement en faveur d’une solution durable à la crise libyenne, laquelle "ne peut se réaliser sans la voie politique et le dialogue".

A l'issue de cette réunion ministérielle, les cinq pays voisins ont souligné qu'"une issue salutaire et durable à la crise qui secoue ce pays (...) ne peut être trouvée qu’à travers la solution politique que les Libyens ont souverainement choisie en signant l’accord du 17 décembre 2015".

Les ministres des pays voisins de la Libye ont souligné également la nécessité de "préserver l’unité, l’intégrité territoriale, la souveraineté et la cohésion sociale de la Libye", et exprimé leur "rejet de toute interférence étrangère dans les affaires de la Libye et de toute option militaire".

Dans le même sillage, les ministres ont réaffirmé que la lutte contre le terrorisme dans ce pays "doit être menée à la demande du Conseil présidentiel du Gouvernement d’entente nationale et en coordination avec ce dernier dans le cadre de la légalité internationale".

Ils ont également lancé un appel pour "la levée du gel des avoirs libyens dans les banques étrangères pour que ces fonds, propriété du peuple libyen, soient mobilisés pour répondre aux besoins nationaux, au moment où le Conseil présidentiel jugera opportun".

L'UE réunira, mardi à Bruxelles, les émissaires des Nations unies, de l'Union africaine (UA) et le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes sur la Libye pour "faire progresser le processus politique" en vue de parvenir à une solution à la crise qui secoue le pays depuis 2011.

Selon les services de Mogherini, la réunion du quartet vise à "soutenir la médiation de l'ONU et l'effort régional", ainsi qu'à "renforcer la coordination" entre tous les acteurs pour "faire progresser le processus politique en Libye".

Cette réunion se tient "dans l'esprit d'accompagner les efforts des Libyens dans le cadre du dialogue interne  entre Libyens, une approche que l'Algérie a toujours défendu", a affirmé le ministre.

M. Messahel a effectué, début mai, une tournée dans le sud de la Libye, après celles effectuées en avril à l’est et à l’ouest de ce pays, dans le cadre des efforts visant à rapprocher les vues entre les Libyens afin de parvenir à une solution politique à la crise qui déchire la Libye. 

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