Washington pourrait arrêter son aide militaire à une dizaine de pays

L’administration américaine envisage d’arrêter les aides militaires accordées à une dizaine de pays, dont la Tunisie, en proposant la conversion de ces subventions en crédits, selon le projet du budget fédéral présenté au Congrès.

Au total la mesure proposée vise à annuler 1 milliard de dollars d’aides militaires octroyées annuellement par le Bureau de l’assistance sécuritaire du département d'Etat à ces pays. Outre la Tunisie, la mesure concerne aussi le Pakistan, le Liban, l'Ukraine, la Colombie, les Philippines et le Vietnam.

Le département d’Etat reçoit annuellement environ 6 milliards (mds) de dollars au titre de l’assistance sécuritaire accordée à plusieurs pays qui comprend, entre autres, 3,1 mds de dollars à Israël, 1,3 mds de dollars à l’Egypte et 350 millions de dollars à la Jordanie.

Les subventions accordées à ces deux pays du Moyen Orient et au gouvernement israélien seront maintenues dans le budget fédéral de 2018. 

L’assistance américaine pour le Pakistan sera, par contre, réduite de 265 millions de dollars à environ 100 millions de dollars dans le nouveau budget.

La Maison Blanche a expliqué que la proposition a pour objectif de réduire de 29% les programmes du département d’Etat à l’international. Les sommes qui seront réduites serviront à augmenter le budget défense des Etats-Unis.

L’objectif étant de doper le budget défense et d’augmenter les financements alloués à la sécurisation des frontières et à l’éducation sans provoquer un creusement du déficit budgétaire, a précisé Mick Mulvaney, le directeur du budget à la Maison Blanche.

Ce changement de cap en matière de politique budgétaire américaine pourrait affecter les niveaux d’achats d’armes des ces pays, dont la majorité fait face à des menaces terroristes grandissantes.

Depuis la chute de l’ancien régime en 2011, la Tunisie a reçu près de 250 millions de dollars d’aides militaires américaines, destinées à soutenir le gouvernement tunisien à faire face à l’essor des groupes terroristes, selon des chiffres déjà rendus publics en 2016 par le département d’Etat. APS 

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