31e Conseil exécutif de l’UA : des projets, de décisions et des déclarations à l’ordre du jour

Les travaux de la 31ème session du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) ont repris samedi à Addis-Abeba avec pour ordre du jour d’étudier notamment les projets de décisions et de  déclarations devant être adoptés par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union lors de leur 29e sommet prévu lundi et mardi.

Cette session, qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs de ce sommet sur le thème "tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse", a été marquée la veille par l’élection de deux Algériens par le conseil exécutif africain à une écrasante majorité des voix exprimés au sein des instances de l’Organisation continentale.

Il s’agit de Mme Maya Sahli Fadel, réélue au poste de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et de M. Hocine Ait Chaalal, élu au poste de membre du Conseil consultatif de l’Union africaine sur la corruption lors de cette 31ème session dont les travaux ont débuté vendredi avec la participation du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel qui préside la délégation algérienne à cette session.

Lors de cette session, le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahmat, a considéré le dialogue, la réconciliation et la recherche de solutions consensuelles comme la seule voie pour la paix en Afrique.

"Aucune crise violente en Afrique ne sera résolue par les armes", a indiqué M. Moussa Faki à l’ouverture des travaux de la 31e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, soulignant que "le dialogue, la réconciliation et la recherche de solutions consensuelles est la seule voix pour la paix".

"Il en est ainsi d’abord et avant tout des questions de paix et de sécurité, a-t-il soutenu, ajoutant que l’"urgence pour l’Afrique était de prendre en main son propre besoin de paix et de sécurité".

Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel, a présidé la réunion du Comité ministériel sur le barème des contributions au sein de l’Union africaine (UA).

Il a à cette occasion appelé à favoriser une approche qui tienne compte des impératifs liés à l'équilibre, à la solidarité et au partage équitable des charges, afin d'éviter la concentration des risques quant à la tendance inquiétante du non-paiement, en temps utile, par les pays de l’Union  africaines de leurs contributions financières.

"La poursuite de la tendance inquiétante du non-paiement, en temps utile, par les Etats membres de leurs contributions financières et celle du cumul persistant des arriérés, avec tout leur impact négatif sur l'exécution des programmes de l'Union, y compris dans le cadre de l’Agenda 2063, ont amené le Conseil exécutif de l’UA, en juillet 2016, de confier à notre Comité ministériel l'importante mission d'explorer les voies et moyens d'amener et de motiver les Etats membres à s'acquitter de leurs obligations financières statutaires à l’égard de l'organisation, y compris à travers la révision du régime des sanctions actuel afin de le rendre plus efficace et crédible", a indiqué M. Messahel.

Il a aussi proposé que d’ici au sommet de janvier 2018, le Comité, avec le soutien de la Commission de l'UA, "devra se pencher sur la révision de ce barème pour son application dès 2019".

Initié sous le même thème de la session de janvier tenue également dans la capitale éthiopienne, ce sommet aura à examiner en outre une panoplie de questions importantes notamment la paix et la sécurité dans le continent ainsi que la réforme de l’organisation.

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