De Mistura à Sputnik : l’Onu note une convergence de vues sur l’avenir de la Syrie

Ph.DR

Les groupes d'opposition syriens «s'accordent peu à peu sur l'avenir de la Syrie et sur la réforme constitutionnelle» a souligné l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie Staffan de Mistura dans une interview publiée mardi par l'agence Sputnik.

«L'opposition se dirige vers une position commune sur les questions constitutionnelles, et plus encore, sur les 12 principes concernant l'avenir de la Syrie qui sont partagés par le gouvernement. En outre, la vision de l'opposition se rapproche de celle de Damas», a déclaré Staffan de Mistura.

Pour l'envoyé spécial de l'Onu, «les progrès significatifs réalisés par les groupes d'opposition à Genève» sont dus au fait que la Russie et les Etats-Unis «ont commencé à évoquer sérieusement le règlement du conflit».

«Au lieu d'être divisés, les représentants des différents groupes d'opposition opèrent conjointement avec l'équipe des Nations unies afin d'élaborer une position commune», a-t-il révélé.

«Il était impossible d'imaginer cette situation il y un an. Ils (groupes de l'opposition syrienne, ndlr) ne se reconnaissaient même pas», a déclaré le diplomate. «J'ai été agréablement surpris par le nombre de points communs qu'ils ont pu trouver. Et ils ne sont pas si loin de certaines des positions énumérées par le gouvernement: la souveraineté, l'unité et l'intégrité des institutions qui doivent être protégées et bien plus encore», a-t-il ajouté.

«Alors ce que je vois à l'heure actuelle est une approche très mature. Parce qu'ils voient que les grands pays comme la Russie et les Etats-Unis ont commencé à discuter réellement du règlement de ce conflit», a-t-il conclu.

Le septième round des négociations inter-syriennes a commencé lundi à Genève. Il se tient dans le sillage de la réunion internationale sur la Syrie à Astana et des négociations bilatérales des présidents russe et américain à Hambourg, qui ont abouti à la mise en place d'un accord sur une trêve dans le sud de la Syrie.

Vendredi dernier, après un tête-à-tête entre le Président russe et son homologue américain, Moscou et Washington avaient annoncé un cessez-le-feu entré en vigueur dimanche à midi (9h GMT). L'accord de désescalade conclu entre les deux parties vise à faire cesser les affrontements entre troupes gouvernementales et groupes d'opposition armée dans la province de Deraa, frontalière de la Jordanie, et celle de Kouneitra, qui longe le plateau du Golan occupé par Israël.

Ramzi Ezzedine Ramzi, l'adjoint de l'envoyé spécial de l'Onu, Staffan de Mistura, avait estimé que cet accord aidait «à créer une atmosphère favorable aux discussions» de Genève. «Nous espérons qu'un accord sera conclu dès que possible pour les autres zones qui ont fait l'objet de discussions et que cela pourra représenter un soutien significatif au processus politique», a-t-il ajouté.  

 

Monde