Palestine : menaces sur les pensions versées aux proches des Palestiniens tués ou incarcérés

Les défenseurs des droits de l'Homme s'inquiètent d'une possible vague de colère, au cas où l'Autorité Palestinienne venait à cesser de verser une pension aux familles des milliers de Palestiniens tués ou détenus par l’occupant israélien.

Alors que son opinion considère ces prisonniers comme des héros, le président Mahmoud Abbas se trouve pris sous la pression exercée par l'administration Américaine qui souhaite voir cesser ces versements.

Les Palestiniens tués par Israël sont considérés comme des martyrs par les Palestiniens qui, dans leur grande majorité, souhaitent que les versements de ces pensions se poursuivre.

Selon un récent sondage, 91% parmi eux se déclarent hostiles à l'arrêt du paiement de ces aides.

Chaque mois, l'Autorité Palestinienne verse entre 400 dollars à 1.200 dollars aux proches de Palestiniens incarcérés dans les geôles israéliennes, une aide vitale en même temps qu’un geste symbolique de soutien.  

Les incarcérations, les visites au parloir ou les cantines à payer font partie du quotidien des quelque de 4,5 millions des Palestiniens des territoires tenus sous le joug de l’occupation. Avec 850.000 d'entre eux emprisonnés, depuis 50 ans par Israël, tout Palestinien possède parmi eux un proche plus ou moins éloigné.

Pour la société Palestinienne, en lutte depuis 70 ans pour un Etat qui tarde à voir le jour, les prisonniers sont un « symbole capital », explique Chaawane Jabarine, un dirigeant de l'ONG « Al-Haq ».

« Si, dit-il, leurs droits sont mis à mal, ils peuvent donner lieu à une profonde crise au sein de la population et à terme, déboucher sur une explosion.  

Depuis 2004, le versement de pensions aux proches de prisonniers est inscrit dans la loi, laquelle tend à garantir leur garantir en même temps qu’aux prisonniers, des droits économiques légitimes, principes énoncés par ailleurs par le Droit et international et les Conventions des Droits de l’homme. 

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