Libye : Sarraj et Haftar s'engagent à un cessez-le-feu dans un projet de déclaration

Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale libyen, Fayez Sarraj, et le maréchal Khalifa Haftar, s'engagent à un cessez-le-feu et à l'organisation d'élections dès que possible, selon un projet de déclaration diffusé mardi à Paris, où les deux personnalités libyennes devraient se rencontrer à la faveur d'une médiation française.

Le "document de travail" a été diffusé avant la rencontre entre MM. Sarraj et Haftar prévue dans l'après-midi dans la région parisienne.

Selon des sources diplomatiques, citées par des médias, MM. Al-Sarraj et Haftar se sont accordés sur une déclaration, mais, a-t-on avancé, "le texte diffusé n'est pas la version définitive, même s'il reprend les principaux points évoqués depuis quelques jours".

Des efforts sont engagés, depuis longtemps sous les auspices de la communauté internationale en concertation avec les pays voisins, pour aboutir à une solution politique en Libye, frappée par une crise depuis la chute du leader Mouammar al Kadafi. Un accord politique inter-libyen avait été signé en décembre 2015 sous l'égide de l'ONU. APS

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Les primatologues africains se mobilisent pour sauver les singes

 

Près de 150 scientifiques de toute l'Afrique sont réunis près d'Abidjan, de lundi à jeudi, pour créer la Société africaine de primatologie (SAP), avec l'objectif de sauver les singes menacés d'extinction sur le continent, rapportaient des médias mardi.

"La situation des primates est catastrophique: plus de la moitié des espèces africaines sont menacées de disparition. Et à Madagascar, ce sont 85% des espèces de lémuriens qui risquent de disparaître", selon le professeur Inza Koné, directeur de la recherche et du développement du Centre suisse de recherches scientifiques en Côte d'Ivoire.

Dans ce dernier pays, la population de chimpanzés a chuté de 90% en 20 ans.

Les causes de la baisse des populations des primates en Afrique sont connues: la chasse et le braconnage, la disparition de leur habitat, notamment les forêts, à cause de l'extension des activités agricoles humaines, de l'exploitation exagérée du bois, des mines et de l'urbanisation.

Mais ces causes sont difficiles à endiguer. Il faut en effet convaincre les communautés de l'intérêt de défendre les primates et leur environnement.

"Les Africains, décideurs ou simples citoyens, sont plus sensibles à un discours qui vient d'un scientifique africain", estime le professeur Koné, qui souligne à quel point le milieu de la primatologie est largement dominé par des scientifiques d'Amérique du Nord ou d'Europe.

Les primatologues africains sont peu connus à l'échelle internationale, ils n'ont pas accès aux mêmes financements, ils ne dirigent que rarement des projets de recherche ou de conservation, même sur leur propre continent, explique-t-il.

"C'est le moment" de créer la SAP, "on a vraiment besoin d'une organisation africaine gérée par des Africains", à côté de la Société internationale de primatologie déjà existante, estime l'Américain Russell Mittermeier, spécialiste des lémuriens de Madagascar, venu parrainer la naissance de la société savante. APS

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