Atteinte à l’hygiène et à la santé de leur clientèle : des commerçants pris en défaut

En cette période de grosses chaleurs, la chaine 3 de la Radio Algérienne a, pour la seconde journée consécutive, dirigé son attention sur les atteintes à l’hygiène de la part de commerçants, davantage intéressés par le gain que par la santé de leur clientèle.

L’un de ses reporters a suivi, mardi, le déplacement d’une équipe de contrôleurs sanitaires de Chéraga, une commune de la wilaya d’Alger, qui, ce jour là, avait programmé de visiter une épicerie et une boucherie.

A leur première halte dans un magasin de produits alimentaires, les membres de cette équipe découvrent une quantité de yaourts périmés alignés dans un réfrigérateur affichant une température de 14 degrés, au lieu des 6 degrés habituellement recommandés.

Le propriétaire rechigne à accepter le constat de l’infraction qui lui est signifié, tout comme la décision arrêtée de procéder au retrait et à la destruction de la marchandise avariée. « Pour moi dit-il, la température est normale ».

Un peu plus loin, c’est une boucherie qui est, cette fois, visitée. Les contrôleurs sanitaires y trouvent un propriétaire à la blouse maculée de sang et le parterre du lieu gagné par la saleté.    

Mais c’est l’état de malpropreté du frigo qui attire le plus leur attention. La responsable de l’équipe constate, de plus, qu’il n’y a nulle présence dans les lieux de savon destiné au nettoyage des mains.

« Depuis combien de temps n’avez-vous pas nettoyé votre chambre froide », questionne-t-elle. « Je vais le faire, aujourd’hui, avec la grâce de Dieu », répond le commerçant, apparemment désarçonné.

Poussant plus loin leurs investigations, les contrôleurs mettent à jour de la viande impropre à la consommation. « Vous aviez, peut-être, l’intention de la vendre ou bien de la transformer en merguez, interroge l’inspectrice. Non, jure le boucher, je la gardais pour la donner à mes deux chiens ».  

Acculé, celui-ci persiste à nier. « Je ne confectionne pas, dit-il de merguez », se révélant, cependant, incapable d’expliquer clairement la présence dans son commerce de viande avariée.

Pour l’auteur du reportage, ces façons de faire de la part de marchands irrespectueux des intérêts d’autrui, « c’est criminel ».      

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