Ouyahia : l'unité du peuple autour du président de la République, la meilleure réponse aux partisans de l'instabilité

L'unité du peuple algérien autour de son président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est "la meilleure réponse aux partisans de l'instabilité chronique et à ceux qui guettent l'avènement du chaos", a affirmé dimanche à Alger le Premier ministre, Ahmed Ouyahia.

Dans son discours devant les députés, le premier ministre a expliqué qu'à travers son Plan d'action, le Gouvernement "aspire à être à la hauteur du processus de renaissance nationale que mène le président de la République, depuis près de deux décennies".

"C'est l'ampleur de cette œuvre et l'importance des fruits qu'elle a générée au profit de nos compatriotes, à travers toutes les contrées du pays, qui a forgé cette communion solide à travers laquelle le peuple est uni autour de son Président, le Moudjahid Abdelaziz Bouteflika. Cette unité est en fait la meilleure réponse aux partisans de l'instabilité chronique  et à ceux qui guettent l'avènement du chaos", a-t-il relevé.

A cette occasion, le Premier ministre a salué "tous les personnels de notre valeureuse Armée nationale populaire ainsi que les éléments de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale", ajoutant que "c'est grâce à leur engagement et à leurs sacrifices, que notre peuple bénéficie de la sécurité et que notre pays est préservé des troubles qui entourent ses frontières".

Il a également salué la presse nationale et lui a réitéré "les engagements énoncés dans le Plan d'action, pour le développement de cette profession ainsi que pour la consolidation de la liberté d'expression".

Enfin, M. Ouyahia a déclaré que le Plan d'action énonce aussi les démarches qui seront suivies sous l'autorité du Président de la République, "pour l'édification, autour de l'Armée nationale populaire, d'un potentiel de défense national dissuasif et professionnel".

"Ce même document énonce ce que le gouvernement compte faire pour que, l'action extérieure de l'Algérie, sous la direction du chef de l'Etat, se raffermisse au service des intérêts multiformes de notre pays, et aux côtés des causes que notre peuple a embrassées.

Les subventions publiques seront rationalisées
En outre, le Premier ministre a indiqué  que les subventions seraient rationalisées mais tout en évitant  les injustices. "Les subventions publiques directes ou indirectes feront l'objet d'une rationalisation précédée d'une bonne préparation, pour éviter les injustices et les incompréhensions", a déclaré le Premier ministre lors de sa présentation du Plan d'action du gouvernement devant l'Assemblée  populaire nationale (APN).

A ce propos, il a tenu à préciser qu'en attendant la finalisation de ce dossier au niveau des administrations publiques, puis les consultations dont il fera l'objet, "l'ensemble des subventions en place sur les produits de base demeureront en vigueur". 

Pour rappel, les transferts sociaux sont de l'ordre de plus de 1.630 milliards de dinars et sont essentiellement orientés vers le soutien aux familles à travers la subvention des produits de base, l’éducation et l’accès à l’eau et l’énergie, la santé, le logement, les retraites et l`accompagnement des faibles revenus, des démunis et des handicapés.  

Ouyahia explique la teneur du financement non conventionnel 
Ahmed Ouyahia, a explicité  l'option du financement non conventionnel face à la crise financière en  rassurant que cette mesure aura un "impact positif" sur les citoyens,  l'Etat et les entreprises locales.  Il a indiqué que les emprunts que le Trésor public obtiendra auprès de la Banque d'Algérie auront un "impact positif direct" sur les citoyens, car ils permettront de relancer ou d'achever des projets de développement humain gelés ou bloqués ces dernières années, et ce, dans plusieurs domaines dont ceux de la santé et de l'éducation. 

De même, ces emprunts non conventionnels auprès de la Banque d'Algérie "permettront à l'Etat de continuer de fonctionner normalement sans devoir imposer aux citoyens de nombreux impôts nouveaux", selon lui.

Il a également avancé que cette catégorie de financements aurait un "impact positif" sur les entreprises locales qui recouvreront leurs créances sur l'administration et pourront ainsi survivre et se développer, "alors que certaines autres PMI ont, malheureusement, été déjà acculés à la disparition". 

"Face à cette crise financière importée de l'extérieur, le gouvernement a décidé de recourir au financement non conventionnel interne comme l'ont fait d'autres pays, développés, à la suite de la crise financière mondiale il y a quelques années", a rappelé M. Ouyahia.

C'est dans ce cadre que le gouvernement a déposé au Parlement un projet de loi portant amendement de la loi relative à la Monnaie et au crédit "pour autoriser la Banque d'Algérie à acquérir directement des titres qui seront émis par le Trésor", a-t-il ajouté, en notant que le Trésor public  s'endettera pour financer les déficits du Budget. 

Le Trésor "financera aussi le remboursement de ses importantes dettes vis-à-vis de la Société nationale des hydrocarbures (Sonatrach) ou des  banques publiques engagées dans l'assainissement de Sonelgaz, de sorte que les banques publiques retrouvent des liquidités qu'elles utiliseront pour  le financement de l'investissement économique", a détaillé le Premier ministre.

Ce financement exceptionnel sera limité à une durée maximale de cinq années, et sera "accompagné de réformes économiques et financières" pour rétablir l'équilibre des finances publiques ainsi que l'équilibre de la balance des paiements, a-t-il insisté.

Donc, l'Algérie va recourir "temporairement" à ce type de financement pour faire face à une crise financière qui dure depuis plus de trois ans induite  par une grave chute des prix des hydrocarbures, a-t-il encore souligné. 

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