Mohamed Iguerb, coordinateur du SILA : le Salon, une opportunité d’être en contact direct avec ses auteurs préférés

La 22eme édition du Salon international du livre d'Alger (SILA), qui ouvre aujourd’hui ses portes au grand public, « est une formidable opportunité pour le lecteur, l’unique dans l’année, d’être en contact direct avec ses auteurs préférés, mais aussi de s'informer des nouveautés », a estimé jeudi matin, Mohamed Iguerb, coordinateur du Salon, lors de l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.

Pour M. Iguerb le SILA est un événement annuel phare « qui draine, chaque année, une participation de 51 à 52 pays, devenant ainsi une véritable vitrine de notre pays vis-à-vis de l’étranger ».

Cette importance du Salon international du livre d'Alger est attesté par son inscription dans l’agenda internationale des salons du livres, souligne M. Iguerb.

L’invité de la Chaine 3 a relevé également la forte participation des éditeurs nationaux, au nombre de 300, au SILA 2017, ce qui constitue, selon lui, « un indice majeur de l’état de l’édition nationale». Il reconnait, toutefois, que le secteur connait, quand même, « quelques difficultés surtout lors des deux dernière années ».

Si la régression du nombre des lecteurs est souvent citée parmi les raisons du recul que connait le secteur, l’invité explique qu’il y a d’autres facteurs majeurs comme « l’augmentation de la TVA, que se soit sur la vente direct du livre mais aussi celle du papier destiné à l’impression. Ajoutant à cela, la faiblesse criarde du réseau de distribution. Hélas, l’Algérie, regrettera-t-il, ne dispose pas d’une plate forme logistique de distribution qui permet de faire parvenir le livre dans les quatre coins du pays ».

M. Iguerb fonde beaucoup d’espoir sur la loi sur le livre, dont les textes seront incessamment promulgués, pour alléger un peu les problèmes dont souffre le secteur de l’édition. Il voit dans cette loi plusieurs aspects positifs, notamment « ce qui a trait au statut de l’éditeur, qui était depuis des années considéré comme un prestataire et qui avec cette loi devient un éditeur, donc un producteur en sens propre du terme », s’est-il réjoui.

Enfin, interrogé sur l’interdiction du salon de certains livres, le coordinateur du SILA n’y voit aucune censure mais plutôt une mesure de prévention contre des livres religieux tendancieux. Tous les salons, de part le monde, recourent à ce type de mesure, précise M. Iguerb, qui qualifie d’« infime » le nombre (74) de titres concernés par l’interdiction, comparé aux 264.000 livres exposés dont 184.000 étrangers.

 

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