Le Brent à plus de 63 dollars mercredi à Londres

Les prix du pétrole montaient mercredi en cours d'échanges européens alors que la fédération américaine professionnelle de l'API a estimé que les réserves de brut avaient nettement reculé la semaine dernière aux Etats-Unis, rapportaient des analystes.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 63,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 76 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance  prenait 1,17 dollar à 58,00 dollars, à son plus haut niveau depuis près d'un an et demi.

"Les prix du WTI américain ont profité des données de l'American Petroleum Institute (API) qui a fait état d'une baisse de 6 millions de barils des réserves de brut pour la semaine achevée le 17 novembre", ont rapporté des analystes.

Les réserves américaines sont scrutées par les investisseurs qui y voient  un baromètre du marché d'un des plus important consommateur et producteur au monde.

Le Département américain de l'Energie (DoE) publiera ses propres données, jugées plus fiables que celles de l'API par les marchés, en cours de séance européenne.

Les analystes prévoient que les réserves de brut auront reculé de 2,2 millions de barils, que celles d'essence auront augmenté d'un million de  barils et que celles de produits distillés auront diminué d'un million de barils, selon un consensus compilé par l'agence Bloomberg.

La situation dans le reste du monde conservait cependant l'attention des analystes, alors que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole)  se réunira le 30 novembre à Vienne avec d'autres pays producteurs, dont la Russie.

Ces pays, qui se sont accordés fin 2016 pour limiter leur production en 2017 et qui ont déjà prolongé ces baisses jusqu'à mars 2018, pourraient  étendre l'accord jusqu'à fin 2018, comme le souhaite l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial.

"Les marchés tablent d'ores et déjà sur une extension des baisses de l'Opep, et d'autres facteurs entrent également en jeu. Les acheteurs se  demandent ce qui se passerait si les tensions au Moyen-Orient se résorbaient, alors qu'elles ont contribué au rééquilibrage du marché en  2017" en limitant la production, notamment en Irak, a commenté un analyste. 

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