Condamnation à perpétuité du bourreau de Sbrebrenica Ratko Mladic

Elles ont écouté le verdict les mains tournées vers le ciel, serrées les unes contre les autres et quand la condamnation du bourreau de Sbrebrenica, Ratko Madic a été annoncée, les mères de ses victimes ont applaudi, se sont agrippées et pleuré.

« Je rends grâce à Dieu, au nom de nos fils! », lâche Nedziba Salhovic, une de celles qui s’étaient regroupées, mercredi, devant une télévision installée au mémorial de Potocari pour attendre l’annonce du verdict. « Mladic mourra à La Haye! Je suis heureuse, heureuse de cette justice », s’écrie Nedziba Salhovic. 

C'est à cet endroit qu’ont été érigées des milliers de stèles en hommage à leurs fils, frères ou maris. Ils furent, en quelques jours de juillet 1995,  plus de 8.000 à avoir été froidement assassinés par les forces Serbes commandées par Mladic, qu'ils tentaient de fuir l'enclave Musulmane de Srebrenica. 

 Un acte de génocide, a répété, mercredi, la justice internationale, le seul à avoir été commis en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.

Dès le début de la lecture, les premières larmes ont commencé à couler et que les cris ont commencé à s’élever quand Mladic s'énervait.

Ces femmes n'attendaient que la perpétuité. « Mes photos sont des preuves irréfutables », dit l'une d’elle en les brandissant. 

Toutes étaient venues pour entendre que le « Boucher des Balkans » mourrait bien en prison. « Quand bien même justice ne serait pas rendue même s'il vivait 1.000 fois et écopait d'autant de peines à perpétuité », avait dit Ajsa Umirovic, 65 ans, laquelle a perdu 42 membres de sa famille. 

A Sarajevo, autre ville-martyre, le vendeur de vêtements, Safet Kolic, estime que ce « jugement arrive trop tard ». A ses yeux, Mladic « a détruit un peuple en lui faisant commettre un génocide, et un autre en lui faisant subir un génocide ». 

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