Coup d’envoi du 11e festival national de théâtre comique à Médéa

Le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, a donné, dimanche soir à Médéa, le coup d’envoi de la 11è édition du festival national de théâtre comique, en présence de comédiens et d’artistes, ainsi qu’une foule nombreuse venue assister à cet évènement.

Le ministre a appelé, à l’ouverture de cette manifestation culturelle, à l’émergence d’un théâtre purement algérien qui puise sa source dans le patrimoine local et soit le reflet de l’histoire de ce pays et des aspirations et des attentes du public, invitant, à cet égard, les hommes de théâtre à s’éloigner autant que faire ce peut de l’adaptation et de l’approximation dans la réalisation des oeuvres théâtrales.

"Nous aspirons à un théâtre de bonne qualité, inspiré de notre culture et de notre riche patrimoine, un théâtre en mesure de capter le public et l’inciter à y revenir", a expliqué le ministre devant l’assistance, estimant impératif pour les gens du théâtre de "passer à une autre étape où le comédien ne doit plus être un simple fonctionnaire, mais un artiste entreprenant, dynamique et capable d’évoluer sur n’importe quelle scène".

Le mode d’organisation, de fonctionnement et de gestion des théâtres nationaux sera revu de façon à leur procurer plus d’efficacité et leur garantir une pérennité, a déclaré Azzeddine Mihoub lors de son allocution d’ouverture, précisant que le souci majeur de son département est "d’éviter à nos théâtres de se transformer en administration, alors qu’ils ont pour vocation la création artistique et la détente du public", a-t-il fait remarquer.

Les comédiens et les associations activant dans le domaine culturel "doivent s’impliquer dans le fonctionnement des espaces culturels fin de leur redonner une nouvelle vie. Ils doivent être des partenaires positifs et non pas un fardeau sur le secteur", a-t-ilmartelé.

Le ministre de la Culture a plaidé, en outre, pour une large participation du mouvement associatif dans le fait culturel et l’ouverture du secteur à l’ensemble de la société, soulignant que "la création culturelle ne peut être l’émanation de l’administration, mais doit être le fruit d’efforts créatifs qui puise sa source au sein de la société, ses aspirations, ses attentes et ses projections."

M. Mihoubi a honoré, par ailleurs, plusieurs artistes et comédiens qui ont contribué, chacun dans son domaine, à la promotion de la culture algérienne, parmi lesquels, la comédienne Nidal, Ayoub Amriche, Abderrahmane Robei, connu sous le nom artistique de Bouchakhchoukha, Zoubir Gurnina, ainsi que la journaliste Fatima Ould Khessal.

Six pièces théâtrales sont en compétition pour décrocher la Grappe d’Or, ultime distinction de ce festival, qui s’étalera jusqu’au 9 du mois courant.

Il s’agit des pièces "Istidrak el-Harraga", "Ed-dhif" , "Birate khrabite", "Fen El-komidia", "Carte Postale" et "107", dont le premier test devant le public est programmé, à partir de lundi, sur la scène de spectacle de la maison de la culture Hassane el-Hassani. APS  

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