Transfert de l’Ambassade US de Tel Aviv vers El Qods occupée : Trump sautera-t-il le pas ?

Face à l’insistance répétée d’Israël, le président Américain, Donald Trump, va-t-il clairement décider si, oui ou non, il va donner l'ordre de transférer le siège de l’ambassade de son pays, de Tel Aviv vers la ville d'El Qods, en Palestine occupée ? 

Commentant cette possibilité lors de l’émission « Questions internationales » de la chaine 3 de la Radio Algérienne, Leïla Belkacem signale, ce mercredi, qu’en réaction, les dirigeants Palestiniens ont déjà fait savoir que cette mesure « ne restera pas sans réponse ».

Elle s’interroge, en outre, sur les raisons pour lesquelles l’administration US éprouve tant de mal à faire clairement part de sa décision sans « l’entourer d’ambigüité ».

Lui faisant écho, le politologue Alain Grêche, spécialiste du Moyen Orient rappelle que le Congrès des Etats-Unis avait, il y a une vingtaine d'années déjà, validé ce transfert de la représentation diplomatique Américaine, « que chaque candidat à la Maison blanche a fait sienne ».

Il impute ce souhait au lobby pro-israélien siégeant au sein du Congrès, qui n’a eu de cesse, dit-il,  de rappeler à chaque président la nécessité de déplacer le siège de l’ambassade.

Des annonces réitérées ces derniers jours de donner corps à cette mesure, M. Grêche avance deux hypothèses : « le gouvernement Américain reconnait, dit-il, Jérusalem unifiée comme capitale d’Israël, mais ne transfère pas son ambassade ». La seconde, poursuit-il, c’est qu’il reconnaisse cette ville comme capitale de l’occupant de la Palestine et qu’il y transfère son ambassade, mais avec les risques que cela pourrait entrainer à l’alliance que les Etats-Unis tentent de créer « entre les pays Arabes du Golfe et Israël contre l’Iran »

Une telle perspective, ajoute-t-il, tout en provoquant l’indignation dans le Monde Arabe et Musulman, « créerait des problèmes aux dirigeants du Golfe », notamment à Ryad « qui s’est beaucoup rapprochée des Etats-Unis et d’Israël ».

En conclusion, ce politologue estime que l’équipe entourant Trump doit prendre compte des conséquences politiques et diplomatiques que sa décision, dont il considère qu’elle pourrait contribuer au renforcement de l’Iran dans la région. 

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